La charia a-t-elle sa place en Europe?

Grégor Puppinck analyse pour FigaroVox un arrêt de la CEDH rendu le 19 décembre dernier. Celui-ci pourrait, selon le juriste, ouvrir la porte à une application de la charia en marge du droit commun.

Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est membre du panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de conscience et de religion. Il a récemment publié Les droits de l’homme dénaturé (éd. du Cerf, novembre 2018). 

La charia a-t-elle sa place en Europe? Si oui, à quelles conditions? Ce sont les questions que se posent actuellement les instances du Conseil de l’Europe.

Jusqu’au 18 décembre, la Cour européenne des droits de l’homme estimait que la charia est, dans son principe même, incompatible avec les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme. Tel n’est plus le cas aujourd’hui: la Cour accepte maintenant son application en Europe à certaines conditions, malheureusement imprécises.

En 2003, la CEDH avait validé la dissolution d’un parti politique islamiste – pourtant vainqueur aux élections – au motif qu’il souhaitait instaurer la charia en Turquie. Les juges de Strasbourg avaient alors conclu, sans ambages, à «l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie» et avec les normes de la Convention européenne des droits de l’homme (arrêt Refah Partisi et autres c. Turquie du 13 février 2003).

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« La tolérance en France pour la haine antijuive est élevée »

 

« La tolérance en France pour la haine antijuive est élevée »
Vincent Duclert
Pour l’historien Vincent Duclert, les déclarations antisémites en marge du mouvement des « gilets jaunes » doivent être condamnées le plus fermement
Depuis les premiers jours de décembre me remontait l’information d’inquiétantes scènes antisémites en marge du mouvement des « gilets jaunes » : une députée de La République en marche dénoncée comme « youpine » sur les réseaux sociaux après un débat télévisé avec des meneurs du mouvement, la promotion involontaire, en couverture de Paris Match, d’une figure du mouvement condamnée à plusieurs reprises pour racisme et antisémitisme, la récurrence du procès en collusion « juive » du président de la République, « pute à juifs » (sur une banderole de l’autoroute A6), « Macron (…) = Sion » (à Pontcharra, en Isère).
Il a fallu de nouvelles violences antisémites, samedi 22 décembre, durant l’« acte VI » des « gilets jaunes », en plein Paris, en toute impunité, pour qu’on s’en indigne. S’en inquiéter il y a quinze jours n’était guère raisonnable pour l’opinion. Il ne fallait pas que le mouvement des « gilets jaunes », populaire chez les Français, puisse pâtir d’une exposition de ce sujet.
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« Incroyable, les enfants devraient être éduqués en vue d’un avenir meilleur, dans la haine et la violence », a déclaré le député allemand Frank Müller-Rosentritt.

« Incroyable, les enfants devraient être éduqués en vue d’un avenir meilleur, dans la haine et la violence », a déclaré le député allemand Frank Müller-Rosentritt.

Par: The Tower et l’équipe d’Unis avec Israël

Le gouvernement allemand est sous le feu des critiques après avoir financé des manuels scolaires palestiniens faisant l’éloge du « martyre » et glorifiant les terroristes palestiniens tels que Dalal Mughrabi, auteur de l’attentat de 1978 au cours duquel 38 israéliens, dont 13 enfants, avaient été assassinés.

Benjamin Weinthal a rapporté dans le Jerusalem Post qu’un membre du parlement fédéral avait exigé lundi de l’administration de la chancelière Angela Merkel qu’elle jsutifie pourquoi les fonds des contribuables étaient utilisés pour parrainer l’incitation palestinienne contre israël et les juifs.

Frank Müller-Rosentritt, député du Parti démocrate libre, a écrit sur son compte Twitter: «Incroyable, les enfants devraient recevoir une éducation pour un avenir meilleur, pas être éduqués à la haine et la violence. Le gouvernement fédéral doit fournir une explication. L’argent des taxes allemandes ne devrait être versé dans la propagande terroriste.  »

L’Allemagne a alloué 32 millions d’euros (36,5 millions de dollars) à l’Autorité Palestinienne sur une période de quatre ans. « Nous soutenons une enquête indépendante sur les manuels scolaires palestiniens », a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand, ajoutant que « les résultats sont déjà attendus au début de 2019. »

Le problème de l’incitation à travers les manuels de l’Autorité Palestinienne a conduit le Parlement Européen à adopter, en avril dernier, une loi interdisant à l’Union Européenne de financer des textes anti-israéliens.

En 2016, le groupe de surveillance de la paix et de la tolérance culturelle dans l’éducation scolaire (IMPACT-se) a signalé que le mot «paix» ne figurait dans aucun texte étudié dans les écoles de l’Autorité Palestinienne. Il a également observé que, au-delà de ce constat, l’Autorité Palestinienne utilisait des expressions se rattachant à la guerre et à la lutte visant à préparer les jeunes palestiniens à se battre sans relâche pour l’élimination d’Israël .

L’année dernière, IMPACT-se a signalé que les manuels de l’Autorité Palestinienne étaient devenus encore plus «radicaux», en dépit des assurances données par le ministère de l’Éducation de l’Autorité palestinienne. Marcus Sheff, PDG d’IMPACT-se, a déclaré: «Il existe des preuves évidentes d’une stratégie de radicalisation des jeunes palestiniens, conçue et mise en œuvre par le ministère, qui comprend un engagement en faveur d’une Palestine arabe englobant l’ensemble d’Israël»

L’Autorité palestinienne a nommé au moins 28 écoles d’après des noms de terroristes et au moins trois écoles selon ceux de collaborateurs nazis. De manière significative, le ministère de l’Éducation de l’Autorité palestinienne est directement et seul responsable de la désignation des écoles.