Abbas : la France étudie la possibilité de reconnaître l’État palestinien

Abbas : la France étudie la possibilité de reconnaître l’État palestinien

Suite à sa rencontre avec Emmanuel Macron, le président de l’AP a déclaré que les Palestiniens avaient “confiance dans la position de la France” sur le conflit israélo-palestinien

Par ADAM RASGONAujourd’hui, 11:43  1

Le président français Emmanuel Macron pose avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas après leur rencontre à l’Elysée, à Paris, le 21 septembre 2018. (AFP / Ludovic Marin)

Le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a rencontré vendredi à Paris le président français Emmanuel Macron. Il a déclaré par la suite que la France étudiait de plus en plus la possibilité de reconnaître un État palestinien.

« Les Français se soucient certainement beaucoup de cette question », a déclaré M. Abbas à la presse, évoquant la possibilité que la France reconnaisse un État palestinien. « Ils l’étudient de plus en plus. »

« Ils estiment que c’est l’une des questions les plus importantes sur lesquelles ils devraient porter leur attention », a déclaré M. Abbas à l’issue de sa réunion à l’Elysée.

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Plus de 130 pays ont reconnu un État palestinien, mais certains des membres les plus influents de la communauté internationale, dont la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, n’en ont pas encore fait de même.

Lors d’une conférence de presse au siège de l’Union européenne en janvier, le président de l’Autorité palestinienne a appelé les pays membres de l’UE à reconnaître « l’État de Palestine ».

Israël a longtemps considéré que la reconnaissance d’un État palestinien durcirait les positions de négociation des Palestiniens, rendant plus difficile la conclusion d’un accord de paix final.

Le président français Emmanuel Macron accueille le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avant leur réunion à l’Elysée, le 21 septembre 2018, à Paris. (AFP / Ludovic Marin)

Abbas a également déclaré que les Palestiniens avaient « confiance dans la position de la France » sur le conflit israélo-palestinien.

La France a récemment déclaré son opposition à un certain nombre de mesures prises par le président américain Donald Trump contre les Palestiniens.

Au début du mois, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’il « regrettait profondément » la décision de l’administration Trump de mettre fin à tout financement américain à l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), organisme chargé d’aider les réfugiés palestiniens.

Le président américain a également coupé d’autres aides aux Palestiniens, dont 25 millions de dollars destinés aux hôpitaux de Jérusalem-Est.

Des employés palestiniens de l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) participent à une manifestation contre les suppressions d’emplois au sein de leur organisation, dans la ville de Gaza, le 19 septembre 2018. (AFP / Said Khatib)

Trump a déclaré plus tôt ce mois-ci que l’aide aux Palestiniens resterait bloquée jusqu’à ce que les Palestiniens « concluent un accord avec Israël ».

Abbas a ajouté que les Palestiniens étaient prêts à participer à toutes les négociations de paix « secrètes » ou « connues du public », à condition que le Quartet pour le Moyen-Orient et « les autres États » les négocient.

Parmi les membres du Quartet se trouvent les États-Unis, la Russie, l’UE et les Nations unies.

Le président de l’Autorité palestinienne a expliqué qu’outre le Quartet, les Palestiniens « accueilleraient tout État européen ou arabe » dans le rôle de médiateur entre eux et les Israéliens.

Depuis que Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y a initié le transfert de l’ambassade américaine, Abbas a déclaré à plusieurs reprises que les Palestiniens ne coopéreraient plus dans le processus de paix orchestré par les États-Unis.

Dans le même temps, Israël a déclaré qu’il coopérerait uniquement dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les États-Unis.

Après sa visite à Paris, M. Abbas devrait se rendre en Irlande, puis à la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, où il doit prononcer un discours le 27 septembre.

 

MESSAGE DE MARCELINE LORIDAN IVENS

E MESSAGE DE MARCELINE LORIDAN IVENS
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« Mais qu’est-ce que vous a fait Israël ? Quel est ce chœur unanime de condamnations contre Israël ? Quel est cet ensemble vertueux qui désigne Israël comme LE coupable absolu ? Quel est ce tribunal planétaire où pas une voix ne manque pour désigner à la vindicte publique le responsable de tous les maux de la planète ?
Il y aura même eu un imam iranien pour affirmer que l’éruption du volcan islandais était la punition divine des crimes du « régime sioniste ». De Dominique de Villepin à Noam Chomski tous se sont précipités dans les télévisions pour dénoncer « l’incroyable crime » commis par les soldats israéliens ! Trop de bonne conscience tue la conscience. Trop, c’est trop !
Qu’est ce que nous dit cet accablement ? Qu’il y aurait un Etat de trop sur la terre ? Non, bien sûr! Israël possède de nombreux amis qui lui écrivent des lettres d’amour, pleines de conseils en forme d’épitaphe. Il y a même une célèbre journaliste américaine qui conseille aux Israéliens de rentrer « chez eux ». Chez eux ? En Pologne, en Russie, en Algérie ! Pourquoi pas à Auschwitz tant qu’on y est !
Tant de sollicitude touche la vieille dame juive que je suis. Je crois que tous les Israéliens doivent être contents du constant intérêt qu’on leur témoigne et tous les juifs sont heureux de cette empathie sans cesse renouvelée.
J’avais fait, il y a longtemps, le choix de la pensée universelle. Bien que je fusse déportée parce que j’étais juive, j’ai cru que l’humanité, l’idée d’humanité, était plus forte que la charge des origines. Près de soixante ans plus tard dois-je faire le constat de mon erreur ? Dois-je constater qu’être juif vous désigne jusqu’à la fin des temps comme le coupable des nations ?
De quoi Israël est il coupable ? Même si la politique de son gouvernement est critiquable, est-ce de cela dont il est question ? Est ce vraiment parce que cette opération militaire a été conduite et s’est mal terminée qu’il faille désigner ces soldats israéliens comme d’horribles assassins face à des agneaux turcs ? Pourquoi une telle mauvaise foi planétaire ? Pourquoi cette bonne conscience européenne à vil prix ? Pourquoi est-ce de l’Europe que fusent les critiques les plus virulentes ? De quelle morale cette Europe peut elle se prévaloir ? Quelles bonnes grâces veut-elle s’attirer ?
Et puis il y a la gauche, ma famille politique ! Qu’est ce que c’est que ces alliances, ces rencontres avec ces fanatiques qui crient « Israël partira, Palestine vaincra ! » Quels sont ces supposés trotskystes qui font cortège commun avec ceux qui font la prière en pleine rue ! La gauche a-t-elle perdu la tête ? Croit-elle vraiment que le Hamas va émanciper les classes laborieuses comme on disait jadis ? Croit-elle vraiment que l’islamisme défend la liberté de conscience ? Croit-elle vraiment que dans les banlieues la haine des juifs fait partie des contradictions admissibles au sein du peuple ?
Il y a de la folie dans le moment présent. Il y a une haine qui ne dit rien de bon, qui n’annonce rien de bon et je crains que la tolérance planétaire à l’égard de ce président iranien ne ressemble à l’accueil tolérant qui fut fait à Goebbels à la SDN en 1938. Combien de temps reste-t-il avant d’autres horreurs programmées ? Des larmes compassionnelles les juifs et les Israéliens n’ont que faire. C’est pour cette raison qu’ils ont créé Israël. Est-ce cela qui vous dérange tant ? »
Israël-Gaza : Réveillez-vous camarades!
28 juin 2010
Marceline Loridan-Ivens, cinéaste
Numéro tatoué sur le bras gauche à Auschwitz-Birkenau : 78750

 

Tamimi,

Après avoir été emprisonnée pour avoir giflé un soldat israélien, la jeune fille originaire de Nabi Saleh, Ahed Tamimi, est devenue une icone pour les tenants de la cause palestinienne. Dans quelle mesure son histoire et son parcours éclairent-ils l’actualité du conflit israélo-palestinien ?

Ahed Tamimi, condamnée à 8 mois de prison après avoir giflé un soldat israélien
Ahed Tamimi, condamnée à 8 mois de prison après avoir giflé un soldat israélien Crédits : ABBAS MOMANI / AFP – AFP

Adolescente activiste de 17 ans, Ahed Tamimi, est devenue la nouvelle figure de la résistance palestinienne. Récemment, le 15 décembre 2017, dans son village de Nabi Saleh, près de Ramallah en Cisjordanie, elle bouscule, frappe et gifle deux militaires israéliens dans la cour de sa maison. L’adolescente est alors arrêtée, puis condamnée à 8 mois d’emprisonnement, et enfin libérée le 29 juillet dernier. 

Clivage et crispations autour de Ahed Tamimi

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