“Mâle blanc” : la faute d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron cautionne le Grand Remplacement, ce concept défendu par l’écrivain Renaud Camus. Mardi, lors de l’exposé de sa “philosophie” (brumeuse) sur les banlieues issues de l’immigration extra-européenne, le chef de l’Etat a pris ses distances avec le rapport de Jean-Louis Borloo. Il a expliqué : “Deux mâles blancsqui ne vivent pas dans les banlieues se remettent un rapport sur les banlieues : ça ne marche plus comme çà”. Cette phrase, sidérante dans la bouche du garant présumé de l’unité nationale, fait comprendre que le chef de l’Etat a pris acte de la disparition du Blanc dans ces quartiers, et que ce dernier n’a donc plus son mot à dire dans la “politique de la Ville”. C’est ce phénomène que décrit aussi Camus. Mais lui récolte les insultes des immigrationnistes car il s’alarme de la place que prend la “diversité”, y compris dans l’inflexion communautariste de la politique. Macron se défend de suivre cette pente du multiculturalisme. Cependant, le fait de reprendre à son compte l’expression de “mâle blanc” lui fait avaliser le séparatisme ethnique, mais aussi culturel et religieux, que défendent les “racisés”. En effet, ce vocabulaire racialiste – raciste serait sans doute le mot le plus juste – est celui des nouvelles minorités qui s’estiment dominées par l’Homme occidental judéo-chrétien. La composition du nouveau Conseil présidentiel des villes, qui cornaquera Macron dans sa politique pour les cités “sensibles”, est à l’image de la nouvelle France qui entend mener son propre destin. Parmi les personnalités : l’humoriste Yassine Belattar qui porte sur l’islamisme un regard compatissant.

Jamais la France ne s’était jusqu’alors reconnue par une couleur de peau. La Constitution assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens “sans distinction d’origine, de race ou de religion”. C’est pourquoi Macron commet une faute politique grave en flattant les mouvements différentialistes qui n’entendent pas se plier aux exigences de l’assimilation. Dénier au “mâle blanc” – c’est-à-dire au Français de culture européenne – sa place dans les nouvelles banlieues musulmanes et sa compétence pour en parler est, pour Macron, une capitulation devant cette contre-société qui se consolide. Elle revendique d’être chez elle là où elle est, sans autres égards pour la société d’accueil, sinon pour lui réclamer des aides financières. En fait, le chef de l’Etat prend le risque d’accentuer la dérive séparatiste, plutôt que de tenter de la résorber. Sans doute croit-il, par son attitude, flatter le “nouveau monde” dont il se dit le tuteur éclairé. Le président ferait bien, néanmoins, d’observer ce qui se passe en Italie et partout ailleurs en Europe avec le réveil des peuples trop longtemps maltraités. Les Français, comme les Italiens, n’entendent pas devenir étrangers dans leur propre pays. Ils ne veulent pas être réduits à cette caricature grotesque du mâle blanc dominant, poussé dehors par une nouvelle civilisation construite sur l’entre-soi. Attention au retour de bâton !

Je participerai, ce mercredi, à On refait le monde, sur RTL (19h125-20h)

De Gaza à Paris, l’antisionisme des élites alimente l’antisémitisme

Antisémitisme, le poison nourri par la tête

De Gaza à Paris, l’antisionisme des élites alimente l’antisémitisme

par

Michel Gad Wolkowicz

 – 23 mai 2018

 

 

Emmanuel Macron, le 22 mai 2018, lors de la présentation du plan banlieue, Paris. SIPA. 00860200_000025

Ne sommes-nous pas amenés à considérer comme anti-juives les réactions du président de la République, de son gouvernement par la voix de son ministre des Affaires étrangères, de la quasi-unanimité des médias qui reprennent mimétiquement, mimétiquement, le narratif révisionniste des Palestiniens, tant sur l’histoire que sur les événements actuels, au mot à mot, comme le fait d’ailleurs régulièrement l’AFP, ainsi que les petites journalistes qui jouent aux grands reporters de guerre, bien protégées par Tsahal qu’elles contribuent pourtant à diaboliser ?

Quel État ne réagirait pas (il en a le devoir) face à une tentative explicite d’invasion de son territoire par des dizaines de milliers de terroristes planqués au sein d’une population civile forcée, achetée après l’avoir affamée, ou, dans le cas d’évitement, traitée comme des collaborateurs de l’ennemi sioniste, par le régime islamo-fasciste et terroriste du Hamas, de s’attaquer à la frontière ? Mais peut-être qu’en effet certains gouvernements européens ne réagiraient pas. Des femmes et des enfants sont mis en première ligne et utilisés comme boucliers humains. Est recherchée d’en faire des victimes, des « martyrs » sacrifiés à l’autel de la jouissance de la « foule arabe », et à celui de la culpabilité perverse de l’Europe.

Une « manifestation pacifique » où ça ?

Quel pays ne serait pas déterminé à défendre ses frontières, son territoire, ses citoyens, et n’utiliserait pas les forces à sa disposition pour y parvenir, face à une horde fanatisée, entretenue dans une haine qui semble constituer le seul fond commun à un existant collectif, investissant dans la destruction plutôt que dans la transmission, plutôt dans la mort que dans la vie ? Ces hordes, nommées pudiquement « manifestants pacifiques », ne jettent pas poétiquement des cerfs-volants romanesques au-dessus de la frontière mais des cerfs-volants qui s’enflamment pour produire des incendies sur des habitations et dans les champs de culture de l’autre côté de la frontière. Ils tentent, sous le slogan « la marche du retour », de pénétrer avec des armes, des explosifs, des couteaux, des haches, dans le but revendiqué haut et fort selon des ordres imposés, de « mourir avec les juifs qu’ils auront assassinés ».

A lire aussi: « Le mot ‘manifestation’ ne correspond pas du tout à ce qu’il se passe entre Israël et Gaza »

Serait-ce ainsi ce que les responsables politico-médiatiques en France décrivent complaisamment comme « une manifestation pacifique », alors même qu’il y a quelques jours encore ils s’émouvaient, à juste raison d’ailleurs, d’une attaque au couteau à Paris par une personne seule ? Alors, à propos de la fameuse accusation rituelle de « disproportion » adressée à l’encontre de l’Armée de Défense d’Israël, prendraient-ils conscience qu’une horde des dizaine de milliers d’agresseurs préparant le terrain à une armée de terroristes, cherchant à envahir le petit territoire de l’État juif pour perpétrer un massacre, correspondrait à des centaines de milliers de terroristes cherchant à envahir, entraînés et armés, le territoire français dans une véritable guerre d’extermination ? Montrer à l’envie un « jeune » palestinien tirant à la fronde ou lançant un cerf-volant, tentant d’inverser les rôles entre David et Goliath, entre Thierry La Fronde et un  pouvoir écrasant, injuste et meurtrier, ne change pas la réalité.

Coupables d’être

Nous avions cru ces derniers jours ouvrir une brèche dans le déni de l’antisémitisme et de ses sources actuelles. Mais nous pensions aussi que le déni, pathologique et idéologique, comme l’antisémitisme ont la capacité de s’adapter aux discours du moment et aux résistances à la réalité.

Bien sûr que derrière les réactions pavloviennes de l’Europe officielle et de certains États arabo-musulmans et occidentaux, il y va de l’insupportable représentation d’une souveraineté du peuple Juif, le jour du 70ème anniversaire de la renaissance de l’État des Juifs, sur sa terre, et de l’État d’Israël sur Jérusalem, le jour du 50ème anniversaire de sa réunification, du droit et de l’accès de tous à l’ensemble des lieux sacrés de toutes les religions, le jour de l’instauration à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, le président de ceux-ci tenant parole en mettant la loi, que ses institutions avaient votée, en acte ? Comme si l’Europe préférait retourner au temps où les chrétiens dépendaient du bon vouloir des autorités musulmanes pour visiter librement ces lieux et y prier, plutôt que de reconnaître l’histoire et la souveraineté d’Israël qui donne à tous une entière liberté religieuse ? La continuité de l’enseignement du mépris, de la théologie de la souillure et de la substitution est obstinée à faire de l’État d’Israël et des juifs en tant que peuple, des parias ! Quoiqu’ils fassent ou non, ils sont coupables, essentiellement, ils sont coupables du péché originel, ils l’incarnent.

De Munich à Gaza

Qui pourrait contester que cette haine d’Israël diffusée journellement au travers de ces images, de ces commentaires déformants, mensongers, de ces condamnations, totalement décontextualisés, n’alimente pas l’antisémitisme et ne valide pas les passages à l’acte meurtriers à l’encontre des Juifs, en particulier, mais des occidentaux en général, et de la République ? Quelle jouissance fanatique et aveugle lorsque se conjoignent la haine d’Israël et la haine de l’Amérique ? Quand l’ambivalence et la honte tentent de s’effacer par la liquidation de toute envie et de toute dette! C’est alors la destruction et l’auto-destruction.

Oui, nous avons à faire là à une France schizophrénique et antisémite dans ses couches qui se croient élitistes, détentrices de la morale et de l’intelligence… Une France qui pense qu’elle peut fouler aux pieds toute éthique de vérité, toute exigence intellectuelle, qui pense qu’elle ne se flétrira pas à force de mensonges, de lâcheté, de complicité avec ses véritables ennemis, qui croit qu’en les dénonçant de temps en temps, entre deux allégeances et soumissions, cela suffira pour se protéger et se regarder avec estime. Alors que nous revenons à Chamberlain et à Daladier – à Munich. Cela se passe pour l’Europe comme avec le traité avec l’Iran : « Oui l’Iran a triché, triché avec le deal, raison de plus de s’y accrocher », « oui le Hamas est une organisation terroriste, oui Mahmoud Abbas est un négationniste, un corrompu, raison de plus pour les soutenir ! »

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Yannick Coupannec pour info voici les mesures derrieres lesquelles l’Europe finira par se ranger la queue entre les jambes : Liste des conditions de l’ultimatum américain à l’Iran

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* Déclarer à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) le compte rendu complet des activités militaires passées de son programme nucléaire et l’abandonner de façon permanente et vérifiable définitivement.
* Arrêter l’enrichissement d’uranium et ne plus poursuivre le retraitement du plutonium, et de fermer de son réacteur à eau lourde.
* Fournir à l’AIEA un accès sans restriction à tous les sites dans tout le pays.
* Mettre fin à la prolifération des missiles balistiques et mettre fin au lancement ou au développement de systèmes de missiles à capacité nucléaire.
* Libérer tous les citoyens américains prisonniers en Iran, ainsi que les citoyens des pays alliés aux Etats-Unis.
* Mettre fin au soutien aux groupes terroristes du Moyen-Orient, y compris le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique.
* Respecter la souveraineté du gouvernement irakien et permettre le désarmement, la démobilisation des milices chiites.
* Mettre fin à son soutien militaire à la milice Houthi et œuvrer en faveur d’un règlement politique pacifique au Yémen.
* Retirer toutes les forces sous commandement iranien dans l’ensemble de la Syrie.
* Mettre fin au soutien aux talibans et aux autres terroristes en Afghanistan et dans la région et cesser d’héberger les hauts dirigeants d’Al-Qaïda.
* Mettre fin au soutien des forces de Al Qods aux terroristes et ses partenaires» à travers le monde.
* Mettre fin à son comportement menaçant contre ses voisins, dont beaucoup sont des alliés des États-Unis, y compris ses menaces de détruire Israël et ses tirs de missiles contre l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, ainsi que les menaces à la navigation internationale et aux cyberattaques destructrices.