EXCELLENTE LETTRE DU PRESIDENT DU CRIF

 

 

EXCELLENTE LETTRE DU PRESIDENT DU CRIF AU TORRENT DE HAINE DEVERSE PAR MELENCHON DANS SON BLOG SUR LES FRANÇAIS JUIFS

Mélenchon une fois de plus franchit les lignes de plus en plus jaunes qui le font se rapprocher dans l’Histoire noire de notre pays de ces contempteurs de Juifs voir des haïsseurs.

Extrait de « Le jour de la honte » sur le blog de Mélenchon du 2 avril :

« Monsieur Kalifat, le CRIF et son bras armé de la LDJ ont proclamé devant le pays une singularité communautaire radicale dont je doute qu’elle soit beaucoup appréciée par la masse du peuple français. Le peuple français, quelle que soit sa religion, ses « racines », et ainsi de suite comme on le dit dans la novlangue obscurantiste de notre temps, n’aime pas le sectarisme communautariste. Et encore moins l’allégeance de principe à un gouvernement étranger et à sa politique quelle qu’elle soit. Kalifat et la LDJ ont fait plus pour l’antisémitisme à cette occasion que des dizaines de basses besognes des vecteurs antisémites. »

Voici l’excellente réponse de Francis Kalifat au nom du CRIF et de toutes les associations juives qu’il représente et dont je me sens plus que jamais solidaire :

Ma réponse à Jean-Luc Mélenchon

Il aurait été de bon ton après le tumulte ayant entouré la marche contre l’antisémitisme en hommage à Mireille Knoll, que chacun contribue par ses mots à l’apaisement. Quiconque a lu la dernière tribune de Jean-Luc Mélenchon perçoit que ce mot ne fait pas partie de son vocabulaire. Ces propos haineux ne peuvent pas rester sans réponse.

Monsieur Mélenchon est cultivé. C’est tout le problème. Il sait. Il sait ce qu’il dit et plus encore ce qu’il écrit.

Il sait aussi ce qu’est l’antisémitisme. Il en connait les ressorts et la puissance. S’il n’en est pas adepte, il en est fin connaisseur. Il sait parfaitement que c’est l’une des idéologies qui a le plus assassiné à travers l’histoire et la géographie. Il sait qu’elle tue encore en France et à Paris, au 21ème siècle et pas plus tard que la semaine dernière.

Comme Marx avant lui, la question juive le hante et parfois le démange. Il n’écrit pas autre chose dans son blog du 2 avril 2018 : « Bien sûr, j’ai la prudence de ne pas écrire davantage de ce que je pense quant au fond sur le danger qu’est pour la patrie républicaine ce type de communautarisme ».

Et cette démangeaison le poursuit, lorsqu’il dit de Pierre Moscovici qu’il ne pense plus en français mais dans la langue de la finance internationale ou lorsqu’il s’interroge sur les liens communautaires de telle journaliste qui l’interroge, ou enfin, lorsqu’il commente la situation à Gaza de cette phrase terrible dont il mesure les sous-entendus : « il n’y a pas de Peuples supérieurs aux autres ». Maintes fois, il a flirté avec une ligne dont il flatte les contours et teste la résistance.

L’on qualifiera au choix d’imprudentes ou de douteuses ces insinuations. Je dis qu’elles sont assassines à l’heure où l’on tue des juifs en France parce qu’ils seraient supposément riches de par leur confession comme le pauvre Ilan Halimi pourtant vendeur de portables dans un quartier populaire de Paris. Je dis qu’elles sont indignes d’un dirigeant politique, quand on tire sur des Français juifs responsables des prétendues « exactions » prêtées à l’armée israélienne comme les enfants de l’école Ozar Hatorah à Toulouse où ceux tombés à l’Hypercacher en 2015.

Pourtant rien n’arrête ni ne modère Jean-Luc Mélenchon. Dans ces conditions, comment l’inviter à une marche à la mémoire de la dernière victime de cette haine qu’il qualifie lui-même de « millénaire » ? Sa présence ne pouvait rien calmer ni apaiser. Elle était provocante par nature. Et pour cause, elle le fut.

Ce qui s’est passé sur le bitume parisien lors de la marche à la mémoire de Mireille Knoll n’est rien d’autre que ce que je voulais éviter. Monsieur Mélenchon, comme Madame Le Pen, obtint le scandale qu’il était venu chercher et sans doute, l’attention dont il se nourrit habituellement, foulant aux pieds le recueillement et la dignité que nous appelions de nos vœux. Je le redis simplement : le tumulte provoqué par sa venue conforte toutes mes préventions.

Dans son texte publié le 2 avril et intitulé « Jour de honte », Jean-Luc Mélenchon donne son propre récit des évènements.

Les contrevérités qu’il assène avec talent ne me dérangeraient pas si elles n’étaient si dangereuses. Je ne peux les laisser sans réaction, sauf à mettre à mal l’objet du Crif qui est d’œuvrer pour que les Français juifs aient une vie paisible en France.

Je ne peux laisser dire que le Crif « aurait une milice » ; que cette milice ferait sa loi dans l’espace public et que cette loi et cette milice s’imposeraient à la police nationale « abandonnée de ses chefs »…

Du reste le propos est imbécile. Car la prétendue « milice » qui aurait expulsé Mélenchon et ses camarades aurait également, selon l’auteur, « provoqué la réintégration dans le cortège des dirigeants du FN ». Or, Jean-Luc Mélenchon ne peut sérieusement reprocher au Crif de l’avoir amalgamé au FN en ne souhaitant pas la présence de ces deux formations et dans le même temps, vitupérer contre une « milice du Crif » qui aurait protégé Marine Le Pen. 

Mais si le propos est sot et faux, il n’en reste pas moins grave. Et ignominieux, tout comme le concept et l’expression de « soumission au communautarisme » que le député de La France Insoumise reprend à son compte et dispute à Alain Soral.

Il y a pire. Tout à son emportement, Jean-Luc Mélenchon me prête ainsi qu’au Crif, la responsabilité de l’antisémitisme. Ni plus ni moins. Dans un pays où l’on tue des juifs, cette grande conscience républicaine explique doctement que la faute ultime reposerait sur les représentants de la communauté juive, aux premiers rangs desquelles, le Crif. Je n’entends pas tolérer pareille abjection, comparable à celle qui fait porter à la femme violée la responsabilité de ce qu’elle a subi.

Pour finir, Jean-Luc Mélenchon m’attribue honteusement une vision selon laquelle « pour défendre la France, c’est-à-dire son unité nationale par-delà les confessions, il faut être solidaire de la politique d’un État étranger et des crimes de son gouvernement ». Pas une seule fois, à l’occasion de la mort de la regrettée Madame Knoll ou de l’organisation de cette marche contre l’antisémitisme, nous n’avons évoqué le gouvernement israélien. Jean-Luc Mélenchon qui n’est plus à une contradiction près ne craint pas, lui, de finir son propos par les évènements de Gaza pourtant survenus après la marche par une phrase sobre comme il en a l’habitude : « une armée de tueurs tiraient sur une foule sans défense en Palestine ».

L’amalgame coupable que Mélenchon me prête n’est commis que par une seule personne : lui-même ! Le trouble dont il se plaint par son éviction de la manifestation à la mémoire de Madame Knoll, n’est le fait que d’une seule personne qui l’a orchestré et mis en scène : lui-même !

Cela suffit. L’insulte et l’anathème ne sont pas les formes acceptables d’un débat démocratique et serein. Compte tenu de la gravité de ses propos, j’exige en mon nom et au nom du Crif, les excuses qui s’imposent de la part de Monsieur Mélenchon.

A défaut, je réclamerai justice à son encontre et un jugement sera rendu. Ce jugement, ne sera pas celui du Crif, de ses « milices », d’une communauté ou d’un état étranger. Comme tous les autres jugements en France, il sera prononcé au nom de la République et du Peuple français.

Francis Kalifat, Président du Crif”

 

 

Au nom de tous les amalgames

Il y a six ans, en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

CRIF.ORG

 

 

Eber Haddad 2 avril, 13:41 · Biscayne Park, États-Unis ·

 

Eber Haddad

2 avril, 13:41Biscayne Park, États-Unis

La haine islamique des Juifs est la cause première et unique du conflit entre Israël et les Arabes. C’est la raison pour laquelle les « Palestiniens » n’accepteront jamais la paix avec Israël et c’est la raison pour laquelle Israël ne peut, à aucun moment, baisser la garde ou être faible. 

Sans la haine héréditaire et ancestrale des Juifs, la solution à deux états, bien qu’elle existe déjà – la Jordanie, pays artificiel s’il en est, est la « véritable Palestine », pays qui lui-même n’a jamais existé de toute l’Histoire – pourrait être viable, avec des investissements et une coopération mutuelle et la « Palestine » deviendrait ainsi un exemple de dynamisme et de prospérité pour le reste du monde arabe. Mais l’Islam et les islamistes du Hamas ont trop de haine pour les Juifs, leurs anciens dhimis, pour permettre que cela ne se produise. Ils s’abritent derrière une imposture de paix pour que, d’une part, ça leur rapporte sympathie et fonds en abondance et, d’autre part, qu’ils puissent arriver stratégiquement à détruire Israël ou en l’envahissant de « faux » réfugiés ou en l’acculant à des frontières indéfendables. Le monde entier, et l’Europe en particulier, le savent mais ils ne veulent surtout pas le « comprendre ».

La « communauté internationale » a déversé des dizaines de milliards de Dollars et d’Euros dans un endroit qui s’appelle « Palestine » et l’énorme majorité de ces sommes a été détournée et raflée par les leaders terroristes de cette entité qui sont tous des milliardaires ! Et l’Europe, plus que les autres, continue à les couvrir d’argent comme si elle avait été hypnotisée. Les soi-disant « Palestiniens » savent adroitement et cyniquement jouer sur la victimisation mélangée à l’intimidation, cocktail qui prend très bien, ils le savent parfaitement, sur le terreau de l’antisémitisme traditionnel. Je doute que ce problème prenne fin par la négociation ou par la paix et, une fois de plus, l’Europe aura persécuté, mais d’une autre manière, plus discrète et plus insidieuse, les Juifs comme si, inconsciemment, elle voulait continuer le travail d’Hitler, voulait « se venger » ou justifier l’abomination de la Shoah. Cette fois-ci pourtant, elle risque d’en payer beaucoup plus chèrement le prix parce qu’elle a tout à perdre de son aveuglement et qu’elle en subira les conséquences.

Tout ce qui a découlé de ce conflit, hostilité irrationnelle, permanente et pathologique, guerre, terrorisme, instabilités, horreurs et misère, n’est que la conséquence de l’irrédentisme, l’irréductibilité et la cupidité sans limite des Arabes Musulmans à qui leur énorme étendue territoriale, qui va de l’Atlantique au Golfe Persique, et de la Mer Rouge à l’Océan Indien, ne suffit pas.

Objectif de la « Marche du retour » palestinienne: détruire Israël

 

Protesters pray near makeshift tents before clashing with the IDF at the Gaza-Israel border, March 30, 2018. (AP/Adel Hana)
Hamas violent protests
 

 
 

Le Hamas et ses alliés ont affirmé aux manifestants que la « Marche du retour » marquait le début de la « Libération de la Palestine toute entière, de la Mer méditerranée au fleuve Jourdain ». 

Traduit de l’article de Bassam Tawil, The Gatestone Institute

Le 30 mars, une tentative, par des dizaines de milliers de palestiniens de la Bande de Gaza, de traverser la frontière avec Israël, a marqué le début d’une campagne de six semaines de manifestations massives, appelée « Marche du retour », organisée par le Hamas, le Djihad islamique, et d’autres groupes radicaux palestiniens.

Les groupes ont encouragé les palestiniens de la bande de Gaza à se diriger vers les zones adjacentes à la frontière israélienne. Les manifestants ont également été encouragés à infiltrer la frontière, en mettant dès lors leurs vies en danger.

Le Hamas et ses alliés ont dit aux manifestants que la « Marche du retour » marquait le début de la « Libération de la Palestine toute entière, de la mer méditerranée au fleuve Jourdain ». En d’autres termes, les palestiniens se sont vus dire que le fait d’infiltrer la frontière avec Israël constituerait la première étape de la destruction d’Israël.

Les leaders du Hamas Ismail Haniyeh et Yehya Sinwar, qui ont participé à la manifestation du 30 mars le long de la frontière avec Israël, n’ont pas masqué le véritable objectif derrière la « Marche du retour »: détruire Israël et contrecarrer le plan (que le Président Donald Trump s’apprête à annoncer) pour la paix au Moyen-Orient.

Les deux leaders du Hamas ont affirmé aux manifestants que les manifestations du 30 mars marquaient le début d’une « nouvelle phase dans le combat national des palestiniens sur la route de la libération de toute la Palestine, du fleuve à la mer ». Haniyeh et Sinwar ont également clairement expliqué que la « Marche du retour » poursuivait un autre objectif: déjouer toute tentative par les arabes visant à faire la paix ou à normaliser leurs relations avec Israël.

Pas de réclamations portant sur l’emploi ou les soins

Basée sur des déclaration faites par les leaders du Hamas, la campagne de la « Marche du retour » ne vise pas à améliorer les conditions de vie des palestiniens dans la bande de Gaza. Ni à trouver des moyens de résoudre la crise humanitaire et économique dans la bande de Gaza.

Le Hamas et ses alliés n’ont pas envoyé les manifestants à la frontière pour réclamer des emplois ou des médicaments. Ils n’ont pas encouragé les palestiniens à risquer leurs vies à la frontière avec Israël à cause de la pénurie d’électricité dans la bande de Gaza.

A la place, les organisateurs ont envoyé les palestiniens à la frontière après leur avoir garanti qu’il s’agissait du seul moyen d’inonder Israël de centaines de milliers de « réfugiés » palestiniens, dans le cadre du « droit au retour ». Le « droit au retour » se rattache à la demande palestinienne qu’Israël autorise les « réfugiés » palestiniens et leurs descendants à migrer vers Israël.

Comme l’a expliqué Zaher Birawi, l’un des organisateurs de la « Marche du retour », « le droit au retour est sacré et constitue une ligne rouge à ne pas franchir. Les palestiniens feront tout ce qui est en leur pouvoir pour réaliser ce droit ».

Ses mots, associés à ceux des leaders du Hamas, démontrent que les manifestations de masse visent à forcer Israël à accepter des millions de « réfugiés » palestiniens, une première étape visant à faire des juifs une minorité au sein de leur propre pays. L’étape suivante consisterait à tuer ou expulser les juifs et remplacer Israël par un Etat islamique.

Ce qui est crucial ici, c’est que ce dont nous avons été témoins le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël le 30 mars n’était pas une manifestation par de pauvres et misérables palestiniens contre un quelconque blocage.

 

Pas de marche à la frontière avec l’Egypte

Si tel était le cas, pourquoi les organisateurs n’ont-ils pas demandé aux palestiniens de marcher le long de la frontière avec l’Egypte? Le vrai blocus sur la bande de Gaza est imposé par l’Egypte, et non par Israël.

En 2017, la frontière Rafah, entre l’Egypte et la bande de Gaza, a été ouverte en tout moins de 30 jours. A titre de comparaison, la frontière entre Israël et la bande de Gaza a été ouverte plu de 280 jours au cours de la même année.

Israël impose un blocus maritime sur la bande de Gaza qui vise à empêcher l’Iran, le Hezbollah et autres mouvements terroristes de faire passer en contrebande des armes à l’enclave côtière contrôlée par le Hamas. Dans le même temps, Israël a gardé ses frontières avec Gaza pour les mouvements de biens et de personnes.

Israël permet aux palestiniens d’entrer et sortir de la bande de Gaza par le passage Erez. Le mois dernier, le Premier ministre de l’Autorité Palestinienne est entré dans la bande de Gaza par ce passage Erez, mais son convoi a été pris pour cible par une bombe placée le long de la route, une fois dans Gaza sous contrôle du Hamas. Israël permet également aux étrangers d’entrer dans la bande de Gaza par ce même point de contrôle. Parmi eux sont inclus les journalistes, diplomates, et des centaines d’étrangers travaillant pour diverses agences d’aide internationales, y compris l’ONU.

Le tout pendant que le point de contrôle de Rafah avec l’Egypte reste fermé. Depuis le début de l’année, les égyptiens ont ouvert le passage de manière intermittente, pour deux ou trois jours à chaque fois. L’Egypte continue également d’empêcher les étrangers d’entrer dans la bande de Gaza par le terminal Rafah. Même les arabes désirant aider la population de la bande de Gaza sont obligés d’entrer par le passage Erez, faute pour les égyptiens de leur donner la permission d’utiliser le terminal Rafah.

Prenez par exemple l’envoyé qatari dans la bande de Gaza, l’ambassadeur Mohammed Al Emadi. Chaque fois qu’il entre et sort de la bande de Gaza, il utilise le point de passage Erez, avec Israël. Les égyptiens ne lui permettront ni à lui ni à tout autre arabe cherchant à venir en aide aux palestiniens de la bande de Gaza d’entrer par le terminal Rafah.

Au regard de cette réalité, la question est: pourquoi les manifestations palestiniennes ne sont-elles pas dirigées contre l’Egypte? La réponse est évidente.

Les palestiniens savent que s’attaquer à l’armée égyptienne leur coûterait un lourd prix. Si Israël a utilisé des snipers pour empêcher les manifestants du 30 mars de franchir la frontière, la réponse égyptienne aurait sans aucun doute été beaucoup plus sévères. Les égyptiens auraient utilisé de l’artillerie et des avions de guerre contre les manifestants palestiniens. Les palestiniens sont bien conscients du fait que l’armée égyptienne raserait la bande de Gaza dans son intégralité si les palestiniens rompaient la frontière et menaçaient la sécurité nationale de l’Egypte.

Programme d’Abbas

De plus, la « Marche du retour » est perçue comme un élément de la lute nationale palestinienne contre « l’Entité sioniste », Israël, et n’a rien à voir avec la fermeture d’une quelconque frontière.

Elle constitue un élément du Djihad (guerre sainte) palestinien visant à éliminer Israël, qu’ils voient comme un « projet colonial » imposé aux arabes par les forces occidentales après la Seconde Guerre mondiale. Le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, dans un rare moment d’honnêteté, a admis plus tôt au cours de l’année que c’était précisément comme cela que les palestiniens et les arabes percevaient Israël.

Les organisateurs de la « Marche du retour » ont explicité qu’au-delà du fait d’inonder Israël de millions de « réfugiés » palestiniens, la campagne poursuivait deux autres objectifs: empêcher « l’accord du siècle » de Trump et mettre fin à toute forme de normalisation entre des arabes et Israël.

Les palestiniens ont proclamé un rejet de masse du plan de Trump car ils savent qu’il n’ira pas dans le sens de leur objectif de faire des juifs une minorité au sein de leur propre pays. Le plan de Trump, pensent-ils, ne reconnait pas le « droit au retour » palestinien, ce qui signifie que les « réfugiés » et leurs descendants ne seront pas autorisés à migrer vers Israël, en faisant un Etat à majorité arabe.

Les organisateurs de la « Marche du retour » ont clairement précisé que c’était le moteur derrière les manifestations de masse: envoyer à l’administration Trump le message que les palestiniens n’accepteraient aucun compromis qui ne facilite pas leur rêve de remplacer Israël par un Etat arabe islamique.

La « Marche du retour » vise également à adresser un avertissement à l’Autorité Palestinienne et aux pays arabes afin qu’ils ne fassent aucune concession en faveur d’Israël, et ne collaborent pas avec l’administration Trump.

Une fois de plus, ce n’est pas ce que disent les analystes politiques. Mais ce sont les mots et phrases exacts employés par les organisateurs de l’événement. Leur but ultime: empêcher Mahmoud Abbas et son Autorité Palestinienne de retourner à la table des négociations avec Israël, et menacer les pays arabes afin qu’ils ne signent pas d’accords de paix avec Israël.

Une campagne anti-paix

Désormais, les organisateurs nous disent que la « Marche du retour » va se poursuivre et atteindra son sommet mi-mai, à l’occasion du 70ème anniversaire de la création d’Israël.

La « Marche du retour » constitue une autre phase de la tentative palestinienne d’effacer la présence d’Israël au Moyen-Orient, et pas un quelconque blocus. La « Marche du retour » constitue une campagne anti-paix visant à éliminer toute tentative de parvenir à une paix entre Israël et les pays arabes.

Les leaders du Hamas, du Djihad islamique et les autres groupes ayant organisé les manifestations de masse se plaignent à présent du nombre élevé de morts et accusent Israël d’ouvrir le feu sur des manifestants « pacifistes et non armés ». Ce sont ces mêmes leaders qui ont incité leur peuple à ce tenir à la frontière avec Israël et à tenter de forcer le passage pour entrer en Israël. Ce sont ces mêmes leaders qui ont encouragé leur peuple à endommager la clôture de sécurité le long de la frontière avec Israël. S’attendaient-ils à ce que les soldats les accueillent avec des fleurs?

Quant à Mahmoud Abbas, il a fourni de nouvelles preuves de son hypocrisie. Quelques heures après les violents affrontements le long de la frontière entre la Bande de Gaza et Israël, Abbas est apparu sur Palestine TV pour tenir Israël « entièrement responsable » de la violence, de la mort et des blessures des manifestants.

C’est le même Abbas qui avait récemment déclaré que le Hamas était un mouvement terroriste qui se trouvait derrière la tentative ratée d’assassinat de son Premier ministre le 13 mars. C’est le même Abbas qui, l’année dernière, avait imposait des sanctions sur la bande de Gaza en suspendant les paiements relatifs à l’électricité fournée par Israël à la bande de Gaza et suspendant les paiements de milliers d’employés civils en conséquence. Au lieu  de condamner le Hamas pour avoir envoyé les palestiniens à l’affrontement avec l’armée israélienne et avoir mis leurs vies en danger, Abbas a choisi de dénoncer le fait qu’Israël protège ses frontières.

Déclaration de guerre avec Israël et Trump

Certains journalistes et analystes politiques se réfèrent maladroitement à la « Marche du retour » palestinienne comme à une marche « pacifiste et populaire » menée par des palestiniens réclamant la liberté et de meilleures conditions de vie.

Les conditions de vie des palestiniens dans la bande de Gaza pourraient être améliorées si seulement les égyptiens ouvraient le point de passage de Rafah et permettaient aux palestiniens de sortir et aux arabes des autres pays d’entrer et d’aider le peuple palestinien. Leurs vies pourraient être améliorées si le Hamas cessait de construire des tunnels terroristes et de trafiquer des armes.

Mais, comme c’est désormais une évidence, la « Marche du retour » n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre à Israël et à l’administration Trump..

Bassam Tawil est un musulman basé au Moyen-Orient.