Pétition : Les juifs de France demandent une loi pour assimiler l’Antisionisme à de l’Antisémitisme Date : Tue, 19 Feb 2019 12:04:02 +000

 

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Pétition : La communauté juive de France demande une loi pour assimiler l’Antisionisme à de l’Antisémitisme

Antisémitisme : Votons une loi pour assimiler l’Antisionisme à de l’Antisémitisme

Depuis les années 1980, on assiste à une recrudescence de l’antisémitisme en France et à une explosion des actes antisémites depuis ces quinze dernières années. Dans de nombreux arrondissements et communes de France, il n’est plus possible pour une famille juive d’y habiter sans risquer des insultes et des agressions verbales voir physiques.

Les juifs de France ont été agressés, torturés, brulés, tués. Cela suffit !

Nous avons marché pour Ilan Halimi. Nous avons marché pour les victimes de l’école de Toulouse : Myriam Monsonego, Gabriel, Arieh et Jonathan Sandler. Nous avons marché pour les victimes de l’Hypercacher : Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada.
Nous avons marché pour Sarah Halimi, pour Mireille Knoll.

Malgré ces marches, ces actes progressent, et aucune solution concrète n’a été apportée par les gouvernements et élus de tout bord.

Nous avons assez marché. Cela suffit ! Il est temps de passer aux actes.

Cette explosion a trouvé sa source dans la libération de la parole antisémite utilisant un vide juridique, un contournement de la Loi, permettant à ses auteurs de l’assimiler à la liberté d’expression. Si « sale juif » est pénalement répréhensible, « sale sioniste » ne l’est pas. Si la Loi française interdit de dénigrer un juif pour ce qu’il est, elle n’interdit pas de s’attaquer à lui à travers le dénigrement de l’Etat du peuple Juif, peu importe d’ailleurs l’attachement de l’individu à cet Etat. Pour les antisémites, nier l’existence et dénigrer l’Etat juif pour ce qu’il est (ce qui s’appelle de l’Antisionisme) et non pour sa politique est un contournement sémantique utilisé pour remettre en cause l’existence de l’individu en tant que juif. Cela suffit !
L’antisionisme est donc bien une forme de racisme utilisée comme faux nez par les antisémites.

Mesdames et Messieurs les Elues, Elus, cela suffit !
Nous, membres de la communauté juive de France, contribuant de manière active au rayonnement économique, culturel, philosophique et scientifique de la France depuis 2000 ans, demandons des actes.
Ce racisme continuera à se répandre tant que sa voie d’émancipation ne sera pas coupée. Il continuera à avoir pignon sur rue et souiller la liberté d’expression, puisque non répréhensible pénalement.

Nous demandons à ce que des propos antisionistes ayant pour objectif de dénigrer un individu de confession juive, pour ce qu’il est, soient assimilés à de l’antisémitisme et tombent sous le coup de la Loi française.
 
Veuillez signer cette pétition et partagez là pour que nous ne marchions plus pour rien.

Les Juifs de France

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« Tolérance zéro » pour les actes racistes et antisémites dans les facs de médecine, souligne le Pr Sibilia

 

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« Tolérance zéro » pour les actes racistes et antisémites dans les facs de médecine, souligne le Pr Sibilia

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Crédit Photo : S. Toubon Zoom

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Le président de la conférence des doyens des facultés de médecine, le Pr Jean Sibilia, s’indigne de l’augmentation des actes racistes et antisémites perpétrés à l’encontre d’enseignants, d’autorités et d’étudiants de confession juive et/ou d’origine étrangère. Dans un entretien au « Quotidien », il prône une « tolérance zéro » et détaille la marche à suivre face à de tels agissements.  

LE QUOTIDIEN : La conférence des doyens souligne la « recrudescence récente » d’actes racistes et antisémites dans les facultés de médecine. De quoi parle-t-on ?

PR JEAN SIBILIA : Les doyens perçoivent une hausse des signaux d’intolérance. Il n’y a pas, à ce stade, de mesure exacte du phénomène mais on parle notamment de tags sur les murs ou de messages racistes et antisémites gravés ou écrits à l’encre sur les tables d’amphi.

Dans le contexte actuel de croissance exponentielle des actes antisémites [Christophe Castaner a annoncé lundi 11 janvier que les signalements étaient passés de 311 à 541 en 2018, soit une hausse de 74 %], il était de notre responsabilité universitaire de tirer la sonnette d’alarme ! À la conférence des doyens, c’est tolérance zéro pour tous les actes d’intolérance : racisme, antisémitisme mais aussi harcèlement, sexisme, homophobie. 

Ces actes concernent-ils des étudiants et des enseignants ?

Ces derniers mois, plusieurs tags racistes et antisémites ont été découverts. Certains étaient dirigés contre le président de l’université de Grenoble [début septembre 2018] mais aussi contre le doyen par intérim de la faculté de médecine de Créteil [octobre 2018]. 

À la faculté de Bobigny [où un étudiant en médecine vient d’être exclu pour deux mois après une plainte pour antisémitisme à Paris 13, NDLR], l’affaire a éclaté en octobre et concerne plusieurs étudiants sur fond de harcèlement antisémite. La commission a jugé qu’il y avait une faute et que l’étudiant a eu, au minimum, un comportement indécent.

À ma connaissance, il n’y a pas eu d’agressions physiques dans les facultés de médecine. Je précise que nous ne sommes pas l’Observatoire des actes racistes et antisémites. Il en existe déjà un, au niveau national. Mais on a tous le sentiment d’une progression de ces faits et de ces comportements inexcusables.

Quels sont les moyens d’action pour un étudiant victime d’actes racistes ou antisémites ?

Si vous observez quelque chose, il faut absolument le dire et informer les autorités compétentes. La conférence des doyens appelle aussi le corps enseignant à redoubler de vigilance. Aujourd’hui, il est possible de prévenir et traiter ces comportements. Toutes les facultés ont mis en place des commissions de bien-être qui sont à l’écoute des étudiants souhaitant s’exprimer sur toute forme de harcèlement ou tout acte d’intolérance. Le doyen est partie prenante de la commission. 

À partir de là, la faculté peut agir à plusieurs niveaux. En cas de blagues vénielles, le président de la commission de bien-être et le doyen peuvent réprimander l’étudiant en lui expliquant que ces comportements ne sont pas acceptables, voire adresser un blâme.

Le deuxième niveau, plus sévère, est géré par la commission disciplinaire de l’Université, qui réagit en cas de faute universitaire morale ou technique. Les sanctions peuvent mener jusqu’à l’exclusion d’un étudiant !

Le troisième niveau consiste à orienter l’étudiant visé pour qu’il porte plainte. Nous sommes là pour atténuer la peur et donner des conseils dans la marche à suivre. L’étudiant se sent harcelé, il ne sent pas bien, il ne mesure pas forcément la gravité de la situation. Le racisme et l’antisémitisme, c’est très grave et c’est puni par la loi.