PLUS IL Y A DE MANIFESTATIONS DE MASSE CONTRE L’ANTISÉMITISME, PLUS IL PROGRESSE

PLUS IL Y A DE MANIFESTATIONS DE MASSE CONTRE L’ANTISÉMITISME, PLUS IL PROGRESSE

 

Shmuel Trigano

 

La manifestation de mardi nous replonge dans le passé d’il y a 39 ans. C’est un remake de la manifestation nationale qui voulait réagir à Copernic (octobre 1980). On se rappelle son scénario: lancée par le parti socialiste, elle  fut une étape importante dans son accession au pouvoir (mai 1981).  Elle annonçait la stratégie du Front anti fasciste contre Le Pen que Mitterand allait mettre en œuvre pour sauver son deuxième mandat. Elle accusait l’extrême droite – c’est le fondement de cette stratégie – alors qu’il apparût plus tard que la source était le terrorisme palestinien. Ensuite, il y eût la manifestation de Carpentras et, depuis, une kyrielle de manifestations contre l’antisémitisme, au fil des attentats. Le lendemain de l’assassinat d’Ilan Halimi, on accusa l’extrême droite et à nouveau une manifestation spontanée se tînt, inspirée par le parti socialiste. Demain c’est à nouveau le parti socialiste qui remet cela avec une manifestation contre l’agression dont à été victime Alain Finkielkraut soudain devenu le témoin de 74% d’augmentation des actes antisémites, en invitant tous les partis sauf le parti de Marine Le Pen. C’est A nouveau, le même syndrome.

Ces grands exercices de défouloir collectif semblent propres à la France. Ils devraient être analysés sociologiquement comme des phénomènes en soi. Peut être aussi psychanalytiquement. Ils n’ont rien à voir avec une sollicitude en faveur des Juifs. Copernic était significatif comme modèle global. En règle générale, ces grands mouvements de masse cachent la vraie cause de l’événement. Copernic donna le ton (mais uniquement en après-coup) : derrière l’extrême droite pointait un profil en rapport avec la haine d’Israël du monde arabo-musulman, déguisée en “mouvement de libération” du “peuple palestinien” d’alors. Tout au long des années 2000, avec l’avancée du nouvel antisémitisme, la mise en accusation de l’extrême droite a caché la cause islamiste que les victimes (500 agressions en 2000-2001) identifièrent  pourtant parfaitement, ce qui leur valut d’être accusées de “racisme anti-arabe”, de “tensions communautaires” et autres fadaises journalistiques.

 

J’ai entendu dans les quelques débats qui ont eu lieu autour  de l’agression de Finkielkraut  certain rappeler à nouveau qu’il fallait certes lutter contre l’antisémitisme mais aussi contre l’islamophobie. C’est l’autre version de l’occultation de l’antisémitisme qui s’est développée durant ces 30 ans. Si les deux phénomènes sont semblables, cela veut dire – et les faits le corroborent – qu’on écarte en principe le fait que parmi ceux qui souffrent de l’islamophobie, il puisse y avoir de l’antisémitisme. Comment, “logiquement”, une victime pourrait-elle être le bourreau d’une autre victime? Donc pour lutter contre l’antisémitisme on doit lutter avant tout contre l’islamophobie. C’est ce scénario qu’a accrédité dans ses origines (mitterandiennes) SOS Racisme. Dans cette version, il est affirmé implicitement cependant qu’il ne faut pas se tromper de victime. Cependant on rassemble toute la puissance symbolique que draine l’antisémitisme (nazisme…) pour la mettre au service de l’islamophobie.  Comme l’extrême droite s’en prend aux musulmans, selon ce discours, quand elle attaque un Juif, c’est un musulman qu’elle attaque, de sorte que l’islamophobie est au centre de la lutte anti-raciste. Ce n’est plus alors l’extrême droite qui occulte la cause islamiste de la haine d’Israël, mais l’islamophobie et la lutte à son encontre, la compassion pour la victime islamique.

 

C’est un cas exceptionnel que le manifestant qui a agressé Finkielkraut en prononçant son cri “Dieu vous punira” se soit “vendu” en avouant son profil. Il s’avère que selon la police, c’est un militant salafiste. Du coup dela donne une autre perspective sur les manifestations de gilets jaunes et la violence à laquelle elles donnent lieu. Les gilets jaunes, vraie crise de régime, comme cheval de Troie des Frères musulmans et des islamistes (et de quelques autres, notamment l’extrême gauche alliée du Hamas et de la “Palestine”, une alliance dans laquelle on rencontre le courant soralien, composé des extrêmes: droite et progressisme)?

 

Ce syndrome très complexe et dialectique peut-être vérifié objectivement: les partis politiques sous l’égide desquels la grande manifestation est appelée à se réunir pratiquent
l’Israel-bashing permanent avec leur fable palestinienne, entièrement adoptée par les islamo-gauchistes, la gauche en général, mais aussi la droite, une fable et son complément de boycott, entièrement gérée par l’Autorité Palestinienne et ses relais dans tout le monde occidental. L’impact de cette fable mensongère est quotidien.

 

La terrible défaillance d’Israël et du monde juif en général est de pas l’attaquer avec la même hargne que les Palestiniens mettent à l’imposer comme seule version du conflit du Moyen Orient. L’effet de cette fable est une réalité médiatique quotidienne depuis plus de 20 ans, au point d’aaoir créé une seconde conscience de la chose, comme on “une seconde nature”. Or cette fable est le noyau, le condensé de la haine d’Israël qui est la nouvelle forme de la haine antijudaïque dans le monde musulman, et maintenant en Occident, une haine motive par la religion[1].

 

Les grandes déclarations, les manifestations de masse ne sont qu’un effort suprême de l’inconscient collectif pour refouler avec violence la vérité nue que l’Occident n’a plus la force d’affronter chez lui même et en son nom propre[2]. A nouveau, les Juifs objets de cette compassion douteuse sont l’objet sacrifié sur l’autel du mensonge collectif[3].

 

 

 

[1] Cf. Le colloque organisé récemment par Dialogia et le Think Tank “Politique juive”

Le conflit israélo-arabe : une guerre de religion?

[2] Sur ce plan-là il est significatif que les 5 désécrations d’Eglise perpétrées en France ces derniers temps n’ont été relayées par les médias que par la lucarne ouverte pour l’affaire Finkielkraut. Sinon, les médias n’en auraient jamais parlé? Silence: fake news officielles.

[3] Reportez-vous aux sites que nous avions créés il y a plus de 20 ans et dont les débats qu’ils ont ouverts, les informations et les analyses qu’ils ont publiées n’ont pas pris une ride. Pas une seule ride! LObservatoire du monde juif: obs.monde.juif.free.fr, et la revue Controverses: controverse.fr. Une banque de données a été réalisée sur la base de toute la matière qu’ils rassemblent sur menora.fr

rcj

Je fais le choix de stigmatiser, absolument sans gêne, sans regret, et je commence par ceux qui tenteraient de prétendre que cela met de l’huile sur le feu de l’antisémitisme et qu’il faut à tout prix apaiser. Il n’y a rien à apaiser quand la lâcheté généralisée tient lieu de colonne vertébrale. Alors, je continue à  stigmatiser : le premier délictueux repérable sur la video dans l’attaque haineuse contre Alain Finkielkraut. Un barbu, porteur d’une kaffieh palestinienne autour du cou, gilet jaune d’emprunt, une racaille antisémite formatée par les égouts sociaux et par les meilleurs morceaux du Coran, ce livre de paix dit-on, qui pris au pied de la lettre appelle à tuer avec le glaive de l’islam Infidèles, mécréants, apostats et autres non-conformes. Pas besoin d’être grand clerc pour repérer aussitôt sur l’écran le salafiste, l’islamiste dit modéré, celui qui n’a pas encore tué selon l’expression de l’Algérienne Khalida Messaoudi, et dont l’antisionisme par solidarité pro-palestinienne masque la haine pure du juif, parce qu’il faut bien haïr. Question : la notion de flagrant délit étant définie par l’article 53 du Code de procédure pénale pourquoi cet antisémite, et ses camarades arabo-musulmans crachant des serpents alentour, à double nationalité, Français qui prétendent être la France et n’en sont que la lie, n’ont-ils pas été aussitôt arrêtés par la police présente sur les lieux ? Interrogation lancinante qui se pose chaque semaine pour toutes les exactions. L’ordre de M. Castaner, sur ordre de M. Macron, serait-il de laisser faire, comme pour les Black Blocks, de l’aveu même d’un flic ce dimanche sur le pont Alexandre III ? On essaye de se sortir comme on peut d’une insurrection. Je propose donc de stigmatiser le ministre de l’Intérieur et le chef de l’Etat – de quel état et dans quel état ! -, qui viennent ensuite nous pousser des trémolos twiterisés sur la République en marche arrière toute. Des décennies de cécité, à traiter de facistes, de nazis, de suppôts de Le Pen toutes celles et ceux, peu nombreux, démocrates adorateurs de la République française qui alertaient, prêchaient dans le désert de la bien- pensance gaucho coupable et perverse pour mettre en garde contre l’islamisme gangraine, avec la complicité de Melanchon la mélasse, de Dieudonné La Grosse Quenelle, et autres Indigènes. Ils sont là d’ailleurs aujourd’hui à laisser entendre grosso modo que le fautif dans cette affaire c’est Finkielkraut. Comment, il passait dans la rue ? Non mais, de quel droit ? Et de quel droit Ilan Halimi, supplicié par le Gang des barbares, aurait-il un arbre à sa mémoire ? Allez coupez-moi ça ! Quant à Simone Veil, comment s’appelle- t-il déjà le président de la République qui après l’avoir encensée au Panthéon s’est tu lorsque, dès les jours suivants, les lieux avaient été vandalisés par des antisémites ? Je stigmatise aussi le chrétien de gauche, me retenant d’un stupide jeu de mot, Jean-Pierre Mignard, avocat proche de François Hollande, mais responsable du comité éthique de LREM durant la campagne présidentielle et législative d’Emmanuel Macron pour les propos si révélateurs qu’il a tenu concernant Finkielkraut. Et je stigmatise l’insoumis sauf à l’antisémitisme Thomas Guénolé, et la journaliste Aude Ancelin, qui devient dure de la feuille,  n’entend pas «  sale juif » et crée dans la foulée une fake new ; et je stigmatise Yassine Bellatar, l’humoriste favori de M. Macron, membre du Conseil des Villes, structure informelle installée à l’Elysée, un homme qui fait me tordre de rire quand il affirme que « Finkielkraut a fait tant de mal». Décidément, de Benalla à Bellatar en passant par les mignardises, le chef de l’Etat a de bien mauvaises fréquentations, venant sans doute d’une conviction communautariste et de préoccupations électoralistes. Mais au lieu de nous bassiner avec ses réformes et son grand débat, il ferait mieux de s’attaquer aux trois racines du mal antisémite : l’islam et son financement, l’immodération des réseaux sociaux, et l’éducation. Pour cela, il faudrait avoir du courage, le vrai, et aimer la France comme l’aiment les Français juifs. Pour eux, qu’on se le dise, pas de dégagisme !

Antisémitisme: une peste plus rouge que brune

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Antisémitisme: une peste plus rouge que brune
Elisabeth Lévy
Affirmer, comme le font certains, que « les gilets jaunes sont antisémites », est à la fois une insulte et une sottise. Mais il y a des antisémites parmi eux. On notera que les expressions anti-juives sont devenues de plus en plus récurrentes à mesure que le mouvement s’est gauchisé… Lire l’article

L’antisionisme punit comme l’antisémitisme? Des députés veulent une loi (Photo d’illustration prise le 30 juin 2017).

POLITIQUE – Plusieurs députés prévoient de proposer une résolution ou une proposition de loi afin que l’antisionisme – le fait d’être opposé à la création, l’existence ou l’extension de l’État d’Israël – soit reconnu comme un délit, au même titre que l’antisémitisme, a indiqué le député LREM Sylvain Maillard, à France info, ce lundi 18 février.

“La haine d’Israël est une nouvelle façon de haïr les juifs”, estime le député de la majorité. “On peut critiquer le gouvernement d’Israël, mais pas remettre en cause l’existence même de cet État. Personne ne remet en question l’existence de l’État français ou de l’État Allemand”.

Dans le détail, le projet est porté par un “groupe d’études”, constitué d’une trentaine de parlementaires, et travaillant sur le sujet depuis plusieurs semaines. Deux options sont sur la table: une résolution qui serait votée par l’Assemblée nationale ou une proposition de loi. La décision des députés devrait être prise mardi 19 février, avant le discours du président de la République au Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), indique le site d’information.

Cette proposition intervient alors que le philosophe et académicien, Alain Finkielkraut a été injurié et sifflé en marge de la manifestation des gilets jaunes, samedi 16 février. “Barre toi, sale sioniste de merde”, “grosse merde sioniste”, “nous sommes le peuple”, “la France elle est à nous”, ont crié plusieurs manifestants