Georges Bensoussan. Grand Prix de la Laïcité 2018.

Georges Bensoussan. Grand Prix de la Laïcité 2018. Nul n’effacera son nom. Par Sarah Cattan et Danielle Khayat

Posté le 14 novembre 2018 par adminAucun commentaire ↓

Le Grand Prix de la Laïcité attribué à Georges Bensoussan, Ou la défaite du CCIF et de ses alliés objectifs. Par Sarah Cattan, Danielle Khayat, Jacques Tarnero

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L’affaire Bensoussan peut désormais se décliner en trois moments distincts qui méritent chacun une attention particulière tant ils nous racontent les spasmes d’une époque trouble.

Dans un premier temps et sur deux années, le moment judiciaire :

C’est à dire le procès intenté à l’historien par le Parquet et des islamistes aidés par des associations antiracistes, pour avoir tenu des propos prétendus racistes au micro de France culture. Ce premier temps fut conclu par la relaxe de Bensoussan en Première Instance autant qu’en Appel.

Dans un deuxième temps, l’Affaire dans l’Affaire :

C’est à dire le silence sinon l’absence de soutien de la plupart des institutions juives, puis enfin l’éviction de Georges Bensoussan du Mémorial de la Shoah, par la direction de cette institution.

Enfin l’attribution à Georges Bensoussan du Grand Prix national de la Laïcité :

Tandis que le Comité Laïcité République remettait parallèlement le Grand Prix international à Boualem Sansal, redisons combien, dans une société française soumise aux menaces islamistes autant qu’aux offensives indigénistes, cette récompense attribuée à celui qui fut le premier lanceur d’alerte pour la République de la perte de ses territoires réels ou symboliques, résonne comme un coup de clairon pour battre le rappel de la lucidité et du courage.

 

Georges Bensoussan. Grand Prix de la Laïcité 2018. Nul n’effacera son nom. Par Sarah Cattan Et Danielle Khayat

Shame ! Un islamophobe a été félicité, congratulé, honoré : le voilà Grand Prix de la Laïcité 2018 ! Célébré par une standing ovation inédite !

En attribuant cette semaine le Grand Prix Laïcité 2018 à Georges Bensoussan, le Comité Laïcité République a à mon sens lancé un message d’un rare courage.

 

Peu d’entre nous savaient d’avance les noms des lauréats et si chacun des choix opérés par le jury du CLR fut d’évidence le fruit d’une longue et lente réflexion, la décision d’attribuer Le Grand Prix à l’historien , lorsqu’on apprend qu’elle fit d’emblée l’unanimité, est lourde de sens.

Une fois que le Président Jean-Pierre Sakoun, évoquant le combat laïque et l’importance des exigences républicaines en cette année 2018 plus qu’en aucune autre, eût rappelé que la laïcité n’était pas une opinion, mais qu’elle garantissait la liberté d’en avoir une, une fois qu’il nous eut dit que la laïcité, principe constitutionnel et législatif, était aussi un mode de vie, qu’il eût évoqué Charb, Charlie, et tant d’autres assassinés sous l’autel du fanatisme, une fois dénoncés le retournement rhétorique des principes démocratiques opéré par les adversaires de la laïcité, cette perversion de la pensée qui ne cessait de se manifester, une fois qu’il eût pointé du doigt nos lâchetés collectives qui permirent que la représentation de la pièce extraite de l’ouvrage posthume de Charb fût interdite pour ne pas faire de vagues, qu’il eût appelé de ses vœux un grand discours sur la Laïcité, elle qui produisit plus de libertés que ne [l’avait] jamais fait aucune religion investie du pouvoir politique[1], il laissa la parole au Président d’honneur Patrick Kessel, lequel redit combien il convenait de soutenir et honorer ceux qui ne cédèrent pas aux pressions et à la peur, alors même que le débat d’idées était devenu difficile, âpre, et que la violence des attaques personnelles visait d’évidence à imposer une forme d’autocensure.

Alors que beaucoup d’autres, en sous-lecture à ces deux discours, devaient comme nous entendre en écho obsédant son nom à Lui, Patrick Kessel annonça que le Jury du Grand Prix National de la Laïcité 2018 avait choisi d’honorer un homme qui osa nommer les choses, quitte à affronter certaines formes de vindictes, à être calomnié, injurié. Un homme qui illustra les mots du poète : Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté.

Point n’est nécessaire ici de vous redire qui est le lauréat. Ses études. Sa carrière. Ses fonctions auprès du Mémorial de la Shoah.

Son champ de réflexion. Qui embrassa l’histoire culturelle européenne, l’histoire du sionisme et celle des derniers Juifs en terre arabe. Son statut très particulier de témoin d’une société dont les banlieues étaient rongées par le communautarisme, l’antisémitisme et le sexisme. L’ouvrage qu’il dirigea en 2002 et donna son nom aux Territoires perdus de la République. Les prix qu’il reçut. Celui de la Fondation du judaïsme en 2008.

Point n’est besoin de redire ici le tournant dans la vie de l’historien : l’émission de radio Répliques d’Alain Finkielkraut sur France-Culture, le 10 octobre 2015, et l’opportunité dont s’emparèrent goulument tous ceux que l’on sait, qui prirent prétexte, dans la France du XXIème siècle, d’une citation mal rapportée et sortie du contexte, jetant ainsi le discrédit sur un historien rigoureux et sur ses travaux, traitant d’essentialiste celui qui avait eu le tort d’être le lanceur d’alerte concernant la montée et la banalisation d’une nouvelle forme d’antisémitisme dans certains milieux de culture arabo-musulmane.

Point n’est besoin de redire encore ce qu’en vérité combattaient ici les principaux détracteurs de l’historien, à savoir ses propos sur le recul républicain, foulé aux pieds sous les coups de boutoir du communautarisme.

Point n’est besoin de rappeler à aucun comment un homme devint à son tour, en peu de mots, cible emblématique d’une véritable chasse aux combattants laïques, rejoignant à la XVIème Chambre les autres, accablés qu’ils étaient tous par d’incessantes poursuites devant les tribunaux.

Nous apparaît toutefois venu le moment de rappeler d’abord qu’à deux reprises la justice trancha, lavant l’historien de toute accusation, ce qui n’empêchait pas que le dossier fût désormais en cassation.

Nous apparaît surtout venu le temps de dire l’infamie. Celle qui consista pour ses employeurs, eux que j’eus l’impudence de nommer Juifs de cour et lui Notables israélites, à effacer ce nom : le nom de celui qui 26 ans durant œuvra au Mémorial duquel il fut la pierre angulaire.

Effacer ? Gommer. Avoir osé faire disparaître. Et On les laissa faire !

Le nom de Georges Bensoussan n’apparut plus dans le Rapport moral 2017 du Mémorial. Ce nom ne fut pas une fois, une seule, prononcé lors des nombreux discours qui ponctuèrent le dîner de gala 2018 donné il y a peu, et, ironie du sort, dans les lieux-même où l’infamie allait être réparée : les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville de Paris.

En effet, tous ne savent pas que celui qui fut d’abord jugé, puis relaxé, pour être ensuite évincé par ses employeurs, – ceux-là même supposés célébrer la mémoire et le travail de transmission-, fut encore la cible d’une fort mauvaise action : celle de l’effacement de son nom du bilan 2017 du Mémorial : La direction de cette institution, précieuse entre toutes, chargée de célébrer et honorer ceux dont il ne restait que le nom, ne venait-elle pas là de commettre la faute la plus grave qui fût.

Tous ne savent pas que ses instances dirigeantes se livrèrent à un travail de démolition en règle à l’égard d’un homme qui pendant 26 années dirigea la Revue d’histoire de la Shoah et fut par ailleurs l’initiateur il y a plus de vingt ans des actions de formation dispensées par le Mémorial, l’évinçant de son travail, le calomniant à tout-va, allant jusqu’à l’expulser tel un malfrat de son bureau, lui faisant en somme payer très cher l’affaire du procès initié et intenté contre lui par une association islamiste repeinte aux couleurs de l’antiracisme.

Ces instances dirigeantes agirent donc ainsi, camouflant tout cela par ce prétexte d’une retraite automatique de l’Education Nationale, cette mise en avant de pseudo motifs budgétaires[2] et ce supposé manquement de l’historien au devoir de neutralité auquel il aurait dérogé en dénonçant l’antisémitisme meurtrier dans une France en état de guerre depuis les attentats de janvier 2015.

Elles le firent au vu et au su de nombreux d’entre nous sommés au silence. Il y allait de prétextes peu nobles… Et chacun, en son for intérieur, le savait et le sait encore.

Et pourtant. Nonobstant l’extrême gravité symbolique de cette affaire, les soutiens de l’historien surent temporiser. Ils attendirent que vînt le jour où, en l’honorant par ce Grand Prix, des hommes et femmes courageux répondaient avec éclat aux turpitudes des autres.

 Demandons-nous encore comment il fut possible que cet homme, innocenté par deux fois par la Justice de la République, en première instance puis en appel, n’ait été soutenu explicitement par aucune institution juive, à l’exception notoire du Consistoire et du Grand rabbin de France, mais bien pire ait été lâché puis évincé de ses fonctions par l’institution juive qui se fait fort non seulement d’être la gardienne de la mémoire de la Shoah et qui, bien plus, prétend être l’acteur principal de la lutte contre l’antisémitisme.

Interrogeons-nous sur ce que tous ensemble nous laissâmes ainsi faire, par nos silences complaisants et à jamais entachés de complicité : nous avions tous ensemble signifié la victoire des islamistes : Georges Bensoussan avait certes gagné en droit mais au bout du compte, son éviction du Mémorial (maquillée en départ volontaire en retraite) signifiait bien que c’étaient les islamistes qui avaient imposé leur agenda. Qu’ils étaient les vainqueurs. Et ceci grâce à la complicité non dite des dirigeants du Mémorial.

Assurément Georges Wellers, Léon Poliakov, Claude Kelman et André Wormser se retournèrent dans leurs tombes devant ce dîner d’autocongratulation célébrant les 75 ans du Mémorial et au cours duquel aucun discours, jusqu’à celui de Philippe Val, ne mentionna le nom de l’historien. Le censurant. Muselant in fine la parole de celui que le CCIF n’avait pu faire taire. Le faisant passer, Lui et ses soutiens, pour les nouveaux militants de l’extrême droite.

Dites-moi encore quel était le sens de cette farce qui permit au Vice-Président du Mémorial de rappeler les formations auprès des professeurs et d’évoquer les méfaits de l’antisémitisme sans avoir jamais cité le nom de celui qui était à l’initiative de ces formations, le nom de celui que l’institution venait, de facto, de dégager.

Participerons-nous avec eux à cette duperie qui devait confiner à l’escroquerie intellectuelle, faisant qu’ils osaient parler de devoir de mémoire alors même qu’ils venaient d’évincer l’historien de la direction éditoriale de la Revue d’histoire de la Shoah et avaient simultanément effacé son nom du bilan du Mémorial.

Laisserons-nous sans la dire la grande faute morale qui fit qu’en deux ans et demi, pas un responsable du Mémorial ne prit l’initiative d’un entretien avec Georges Bensoussan pour peut-être exprimer un désaccord.

Laisserons-nous sans la dire la grande faute politique qui fit qu’un silence sidérant fut opposé à celui dont le seul tort avait été de dénoncer une vérité historique confirmée par bien des intellectuels arabes et musulmans. Que Georges Bensoussan se retrouva isolé, placardisé, persona non grata, au sein même d’une institution dont il était la pierre angulaire. Que peu à peu, lui furent retirées toutes les formations dont il avait la charge auprès des policiers, des enseignants (en France) et des magistrats. Qu’il fut sommé de ne plus s’exprimer en son pays mais autorisé à le faire où il le désirait, pourvu que ce fût loin, très loin : surtout ne pas entraîner dans son sillage un Mémorial qui redoutait avant tout que son nom fût associé à celui qu’on désignait comme islamophobe.

Laisserons-nous sans la dire la faute extrême qui permit à la terreur de prendre place sous la forme de pressions et censure, faisant que le site Akadem fut sommé, par des impulsions venues de très haut, d’effectuer des coupes dans l’entretien, de réaliser un montage d’où serait effacé ce passage au cours duquel Georges Bensoussan parlait des notables israélites. Une censure rappelant les bonnes heures du stalinisme aura donc été à la manœuvre, en France, en 2018, dans un média juif…

Le diable gisant dans les détails, nous les rapporterons donc. Contraints et forcés. Ayant vérifié que le silence et la réserve n’avaient décidément de valeur que dans un autre contexte.

Portons au su de tous les modalités inavouées car inavouables :

Que le 29 juin 2018, l’historien devait apprendre par SMS que son contrat de travail étant à présent arrivé à son terme, il n’avait plus accès à son bureau: On vous fera apporter vos affaires, lui fut-il précisé.

Qu’il fut donc sommé de dégager au mépris des engagements pris par son directeur.

Que le lundi 2 juillet 2018 au matin, alors que Georges Bensoussan se présentait à son bureau, il devait trouver porte close : son badge avait été désactivé, et le vigile, visiblement ébranlé par ce qu’on lui avait ordonné, lui indiquait qu’il avait reçu l’ordre de lui interdire l’accès à l’immeuble.

Qu’in fine, après de longues tractations, devaient lui être consenties quelques heures pour débarrasser trois jours plus tard son bureau et emporter 26 années d’archives et de documentation…

Que le 5 juillet 2018, Georges Bensoussan devait encore découvrir que la serrure de son bureau avait été changée, qu’il n’avait plus accès à sa messagerie professionnelle, ni par conséquent aux données de ses 1100 contacts professionnels.

Qu’en quatre heures, il dut remplir quelques cartons et les emporter.

Qu’au mépris de l’engagement du Président du Mémorial pris le 31 mai dernier, Georges Bensoussan devait encore être évincé du séminaire de formation prévu en octobre 2018 en Israël.

Que les mêmes enfin, après l’avoir écarté et avant de le mettre dehors, allèrent jusqu’à faire disparaître sa photo du Rapport moral de 2017…

Aujourd’hui, les soutiens de Georges Bensoussan resteront impassibles devant les protestations indignées de ceux qui osent, usant d’un stratagème puéril en plus d’être malhonnête, crier au complot d’extrême droite contre le Mémorial, prenant ce pauvre prétexte pour refuser toute critique et ne pas avoir à regarder leur propre incurie, omettant encore de parler de la volée de protestations et de témoignages qui leur furent chaque jour adressées depuis le début de l’Affaire et qui ne manqueront pas de se multiplier.

Aujourd’hui où cet islamophobe se voit, aux côtés de Boualem Sansal, honoré par la plus belle distinction qui fût, ce Grand Prix de la Laïcité qui fut jadis attribué à Charb, Inna Shevchenko, Zineb El Rhazoui, Djemila Benhabib entre autres, nous appelons à réfléchir à ce que L’Affaire Bensoussan dit du moment présent et de l’état du pays.

N’oubliez pas avec eux que ce sont bien ces Territoires perdus de la République, que le politiquement correct ne voulait pas nommer ainsi, qui dès 2002 annonçaient les tueurs de 2015.

N’oubliez pas que cette gangrène partie des banlieues trouvait dans la haine du Juif l’explication magique de son malheur social.

Regardez comment aujourd’hui, grâce aux bons soins de Dieudonné, de Soral, du centre Zahra, des Indigènes de la République, plus personne ne conteste cette contamination et même comme le pays s’y est habitué.

N’oubliez pas qu’aujourd’hui c’est toute la France qui est visée, dans son histoire, son patrimoine, son identité, assassinée par la bienveillante indulgence de médias complaisants, la progression de l’indigénisme militant, les complicités intellectuelles de la gauche radicale à travers des réseaux dits sociaux.

Actez tous que le déni idéologique du réel, l’autisme dévastateur de l’antiracisme bien-pensant, au nom du pas d’amalgame, des vertus du vivre ensemble et de la lutte contre la stigmatisation, ont masqué la vérité des faits, interdisant qu’elle fût exprimée, en ces temps où pour la première fois depuis 1944, en France, des Juifs sont tués parce que Juifs.

Interrogez ceux qui avaient préféré ignorer un diagnostic fait dès 2002 dans les Territoires Perdus, ceux-là qui encore en 2006, avaient cru que l’affaire Ilan Halimi n’était le signe de rien du tout…

Admettez avec nous que persister dans cette cécité viendrait doubler le manque de courage politique. N’attendez pas qu’après ceux de Sarah Halimi et de Mireille Knoll, un autre assassinat vînt confirmer la justesse de l’expertise de celui qui eut le tort d’avoir eu raison trop tôt.

Ouvrez les yeux même si le spectacle est lourd de sens et met en lumière une société juive au sein de laquelle se révèlent blocages intellectuels, pusillanimités, conformisme à toute épreuve, le tout dans un souci de bienséance et de soumission à la doxa.

Demandez-vous de qui ils sont encore les représentants, ces membres auto-institués des élites juives, proches du pouvoir, de tous les pouvoirs et gravitant dans le périmètre étroit du Paris chic, garants enfin d’un discours dominant et qui font de leur statut une valeur sociale ajoutée ?

Acceptez que cette forfaiture mémorielle qui choisit d’effacer le nom de Georges Bensoussan après l’avoir fait dégager brutalement dit autre chose qu’une querelle vulgaire, qu’un différend de personne.

Reconnaissez avec nous qu’en se mettant à l’abri de ce lieu-symbole, l’actuelle direction du Mémorial profite du statut sacré de la mémoire de la Shoah comme d’une rente morale et d’un blanc-seing accordé à sa conduite.

Enfin, écoutez ces mots prononcés par le lauréat :

Penser, c’est prendre le risque de la solitude, le risque aussi de l’inquiétude quand l’acquiescement au consensus et à la doxa du temps vous délivre du doute et de l’isolement. Georges Bernanos notait[3] à la fin de sa vie que les voix libératrices ne sont pas les voix apaisantes, les voix rassurantes. Elles ne se contentent pas de nous inviter à attendre l’avenir comme on attend le train. L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait, écrivait-il.

On ne subit pas : alors il nous faut reconnaître que « c’est l’ennemi qui (nous) désigne » (Julien Freund), Que c’est lui qui nous met au pied du mur et nous somme de combattre. Si « la condition de la liberté c’est le courage » (selon le mot prêté à Périclès), il nous faut donc avoir aujourd’hui le courage de nommer le conflit qui nous a été déclaré parce que nous savons, depuis longtemps déjà, qu’« il faut choisir : se reposer ou être libre » (Thucydide).

Sarah Cattan et Danielle Khayat