le lieu saint du christianisme

 

De Barbara Lefebvre:

Je lis cet article, j’attends que le journaliste pose la question qui fâche ou du moins celle que tout lecteur “profane” pourrait se poser : comment se fait-il que le lieu saint du christianisme soit depuis le 12è siècle mis sous clé par deux familles musulmanes et que cela ne défrise personne en 2018 ? La loi de Saladin règne encore à Jérusalem-est ? C’est de mauvaise augure pour le jour où l’Etat palestinien sera proclamé… Le dhimmi chrétien doit ainsi attendre depuis le 12è siècle qu’un musulman lui ouvre la porte de son lieu saint et la referme le soir ? ça ressemble à la vie du ghetto non ? … à moins que ce ne soit le monde islamique qui ait inventé le mellah (et les signes distinctifs vêtements etc de ségrégation ethno-religieuse), le quartier réservé aux chrétiens et aux juifs qui inspira les Vénitiens pour en créer un pour les juifs au début du 16è siècle… Je dis ça, je ne dis rien ! 

La clé du Saint Sépulcre aux mains de 2 familles musulmanes, cela signifie que ces derniers disposent encore d’une autorité politique comme au temps des Ottomans puissance qui ne tolérait juifs et chrétiens que comme soumis-dhimmis jamais comme des Autres égaux du Musulman… je croyais qu’on nous avait expliqué que les Israéliens exerçaient, depuis la reprise de la vieille ville de Jérusalem en 1967, leur pouvoir tyrannique et satanique sur les arabes chrétiens et musulmans de la vieille ville ? Apparemment ils ont laissé aux musulmans l’usage de vieilles prérogatives infamantes et le dhimmi chrétien s’est souvent abrité sous la tutelle de son ancien maître plutôt que risquer le jeu de la démocratie israélienne à laquelle ils n’étaient pas accoutumés. Briser ses chaînes datant de plusieurs siècles n’est pas simples, et Israël avait sans doute d’autres chats à fouetter que libérer malgré eux les Chrétiens “palestiniens”… La vieille ville de Jérusalem en 1967 que les Jordaniens maîtres de cette partie de la ville depuis 1948 avaient transformé en décharge à ciel ouvert et où toutes les synagogues antiques et médiévales une à une avaient été détruites… 
Pourquoi Moshe Dayan a-t-il laissé le waqf arabe continuer à régir l’esplanade des Mosquées alors que les Israéliens auraient pu reprendre leur souveraineté sur ce lieu où était érigé le Temple détruit par les Romains en 70 ? en 1979 on pouvait entrer dans la mosquée d’Omar (le dôme du rocher) même si on n’était pas musulman, aujourd’hui c’est interdit : “muslims only !” vous crie-t-on si vous approchez de la porte (expérience vécue). les Israéliens laissent faire leur prétendue “tyrannie” a donc des limites. Oui puisque même un juif religieux n’a pas le droit de venir prier sur l’esplanade des mosquées… l’armée israélienne y veille et arrête elle-même les récalcitrants !
Du coup je repense à Mahmoud Abbas en 2015 disant “la mosquée al Aqsa er l’église du Saint Sépulcre sont nôtres, elles sont entièrement nôtres et les Juifs n’ont pas le droit de les souiller de leurs pieds sales”
Je me rappelle en 2002 pendant plus d’un mois 200 activistes palestiniens du Fatah d’Arafat qui avaient occupé l’église de la Nativité et quand enfin les Israéliens les en firent sortir ils avaient profané le lieu, urinant et déféquant sur l’autel, souillant les hosties, brisant des statues, volant des objets précieux. Circulez y a rien à voir : le chef des dhimmis monseigneur Sabbah avait trouvé le moyen de les excuser pour complaire à son maître musulman avec qui il allait rester en tête à tête une fois Tsahal partie.
Non vraiment il y a quelque chose qui m’échappe mais j’en reviens toujours à cette conclusion : c’est notre faiblesse qui fait leur force. La peur de la réaction de ce maître susceptible, le maître musulman continue de faire peur même quand il a cessé d’être le maître, c’est cela l’effet du temps long des oppressions… Les descendants d’esclaves et de colonisés par les Européens n’ont plus peur (c’est heureux) de leurs anciens maîtres puisque ce dernier est un humaniste, il a inventé les droits de l’homme, a fait contrition, invoque la fraternité entre les hommes, met en valeur l’émancipation individuelle, cherchent désespérément à se racheter (en s’auto-flagellant à longueur de journées)… Pendant ce temps, le dhimmi chrétien continue de souffrir partout où il demeure dans le monde musulman (les 900 000 juifs du monde arabe en ont été expulsés depuis les années 1940 avec une accélération après 1948). 
Les 7 morts coptes dans l’attentat de l’Etat islamique en Egypte le 2 novembre n’ont ému personne. Asia Bibi n’a pas mérité une phrase de soutien de nos “musulmans éclairés” d’Occident, comme toujours ils se taisent, comme après le massacre d’Ozar a-Torah de Toulouse, comme après Sarah Halimi assassinée parce qu’elle était une “sheitan”.
Du coup je repense à Abou Iyad n°2 de l’OLP en 1989 déclarant : “les juifs qui sont l’excrément de l’espèce humaine peuvent-ils tenir une promesse puisqu’ils n’ont pas tenu la promesse faite au Prophète ? la perfidie coule dans leurs veines comme le montre le Coran. Les juifs sont tels qu’ils ont toujours été”
+ 69 % d’actes antijuifs en France depuis janvier ? ah bon ? un “nouvel” antisémitisme … vraiment ? je crois qu’il a déjà 1300 ans au moins et que de tristes reconfigurations le rendent plus haineux et dangereux que jamais. On aura beau dire aux non-juifs que ça les concerne, je crois qu’ils n’ont pas encore compris, la preuve : le lieu saint de tous les chrétiens dépend du bon-vouloir de deux familles de notables musulmans et cela n’étonne personne !
Il serait temps que les descendants de dhimmis chrétiens et juifs se réveillent
Il est temps que le maître comprenne qu’il ferait mieux de s’occuper du destin des siens : ses femmes, ses enfants qui sont dans la misère intellectuelle, émotionnelle, économique, sociale. Le monde musulman tient toujours l’Autre pour responsable de ses maux. A nous de ne plus le prendre au mot.

 

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