jordanie

Le commentateur du monde arabe sur la 2e chaîne de télévision, Ehoud Yaari disait dimanche soir, en parlant de la décision jordanienne concernant l’annulation des deux articles dans les accords de paix avec Israël, que le roi Abdallah II était soumis à des très fortes pressions, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Et parmi les dangers qui guettent le royaume hachémite, il citait l’Iran qui selon lui, dans son programme hégémoniue, vise à terme le renversement du régime jordanien.

Les derniers développements dans la région semblent donner raison au journaliste. Des sources en provenance de Syrie du sud indiquent que le Hezbollah et des milices chiites pro-iraniennes, aidées de collaborateurs locaux, ont commencé à prendre position à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, et ce, en dépit de l’accord conclu entre la Russie, la Jordanie et Israël qui interdit toute présence iranienne dans cette zone. 

Ces sources indiquent par exemple que le Hezbollah a placé des dizaines de ses “fonctionnaires” aux points de passge entre la Syrie et la Jordanie, officiellement comme “agents des douanes”. D’autres témoignages sur place font état de l’installation d’une grande base iranienne dans le secteur d’A-Lajat, à l’est de la province de Daraa, en passant par la destruction de plusieurs villages.

Les médias syriens semblent confirmer ces nouveaux développements en notant les efforts iraniens pour renforcer leur présence militaire près des frontières avec Israël mais aussi avec la Jordanie.

Les autorités jordaniennes ont demandé à Moscou de les aider à mettre fin à cette arrivée rampante d’éléments chiites soutenus par l’Iran aux portes du royaume.