Ce qui nous fait détester Le Monde après l’avoir juste méprisé…

Fatiha Boudjahlat

11 h

Ce qui nous fait détester Le Monde après l’avoir juste méprisé…

Ces journalistes qui déploient des trésors, des monuments, que dis je, des péninsules de compréhension, de complaisance, de paternalisme pour excuser les nouveaux bébés phoques, artistes, militants non blancs dans l’activisme politique de la haine raciale, se retrouvent à sec pour comprendre la douleur d’un père.
C’est qu’il aurait dû en rester au « vous n’aurez pas ma haine ». Il ne fait pas une bonne victime. Il ose exiger, se battre, plutôt que de faire un deuil digne, selon ce que les médias décrètent comme digne: passivité, larmes, pardon, oubli. 
Il ose dire que Medine n’a pas sa place au Bataclan. Il ose dire qu’un chanteur islamiste est d’abord islamiste, la chanson n’étant que le véhicule de sa radicalité. 
On pardonne beaucoup à certains dans ce pays. On ne pardonne rien à d’autre. Alors qu’il n’y a rien à pardonner. Il n’a pas demandé à ce que sa fille soit assassinée au nom de l’islam. Il a le droit de haïr une idéologie radicale et ceux qui la promeuvent.
Qui l’a abandonné? Au point qu’il soit représenté, à son corps défendant, par l’extrême droite? 
Le Monde pardonne aux extrémistes islamistes, comprend les terroristes, méprise les victimes des tueurs.