Eber Haddad DEUX FUNÉRAILLES ET UNE INFAMIE…

 

Eber Haddad

6 h

DEUX FUNÉRAILLES ET UNE INFAMIE…

Il vient d’y avoir deux « funérailles spectacles » retransmises en direct sur toutes les chaînes de télévision cette semaine aux États-Unis. Celles d’Aretha Franklin et celles de John McCain. Je n’avais jamais vu pareille hystérie pour des évènements de la sorte. Exploitation politique jusqu’à l’écœurement des funérailles d’une grande artiste, par des agitateurs au lourd passé et au présent plutôt glauque ainsi que par des « célébrités » en mal de reconnaissance, et de celles d’un Sénateur, candidat malheureux contre Obama en 2008, dont la carrière a été, pour le moins, controversée, qui a trahi ses électeurs et qui ne méritait certainement pas des funérailles nationales dont l’indécence, voire même l’obscénité, ont plus terni son image que rajouté à son prestige. 

– Aretha Franklin: je ne sais pas si c’est elle-même qui les avait planifiées, son entourage, ses ayant droits ou la pression politique mais elle n’en ressort, malheureusement pas grandie, malgré son immense talent. C’était un « spectacle » lamentable où il y avait au premier rang, aux places d’honneur, une brochette de pourritures en tous genres: un ancien président, Bill Clinton, spécialiste du harcèlement sexuel, violeur à répétition, qui a été « impeached » pour, non seulement, avoir confondu le bureau ovale avec un bordel, mais surtout pour avoir menti au Congrès dans l’exercice de ses fonctions, puis un suprématiste noir, raciste, antisémite, corrompu par des puissances étrangères, Louis Farrakhan, ensuite un fraudeur fiscal, manipulateur, menteur et mythomane qui se fait passer pour un leader des droits civiques, Al Sharpton et enfin un autre de la même espèce, Jesse Jackson, roi de l’embrouille et de l’enfoncement de portes ouvertes. Pour couronner le tout, le pasteur qui dirige la cérémonie en profite pour tripoter en public la chanteuse Ariana Grande, derrière son pupitre et devant des millions de téléspectateurs. C’était tellement sordide qu’il a été obligé de faire des excuses publiques. Et au lieu de célébrer la carrière artistique de cette grande chanteuse, on a craché du venin sur le président démocratiquement élu mais qui n’a pas l’heur de plaire à ces « élites » rances. Même Stevie Wonder s’est rabaissé en faisant partie de cette hystérie collective. 

– John McCain: là ça a été le comble. Un sénateur, aussi prestigieux qu’il soit, n’a pas droit à des funérailles nationales mais pour de la propagande politique tout est bon à exploiter. Le spectacle était dans la salle autour du corbillard et c’était une bouffonnerie. McCain avait exclu par testament le président Trump de ses obsèques mais il est allé plus loin encore, il a également exclu sa partenaire, la vice-présidente de son « ticket » en 2008, son amie à qui il a détruit la carrière, parce qu’elle a soutenu Trump après les élections. On a vu tous les caciques du parti Démocrate, ceux-là même qui insultaient McCain en 2008 parce qu’il se présentait contre Obama, le traitant de raciste, le comparant à George Wallace, l’ancien gouverneur ségrégationniste de l’Alabama, et au KKK… un revirement spectaculaire, qui maintenant chantaient ses louanges et ne manquaient pas de superlatifs ! Pire encore, des membres de l’establishment républicain se sont joints à ce chorus tel l’inénarrable ancien Président Bush, qui avait entraîné son pays dans la stupide guerre d’Irak. Probablement une façon de se dédouaner…

Je pense, devant un tel unanimisme de personnalités peu ragoûtantes, pour la plupart, mais ayant à leur disposition la quasi totalité des médias, qu’avoir besoin de funérailles pour passer des messages de propagande est un aveu de faiblesse et de couardise qui sera aussi vite oublié que les corps des défunts quand il seront enterrés. Et, ils auront contribué par ces procédés singuliers, à rendre la division du pays encore plus forte mais aussi à renforcer les soutiens du président actuel. 

C’était une infamie de plus du « Camp du Bien »…