Chirurgie du cancer: innovation israélienne révolutionnaire

Chirurgie du cancer: innovation israélienne révolutionnaire

L’un des problèmes récurrents rencontrés par les chirurgiens lorsqu’ils retirent une tumeur cancéreuse est de savoir si toute la tumeur a été retirée ou encore s’il ne reste pas des métastases isolées dans la région opérée ou diffusées vers d’autres organes. Dans ces cas, le malade qui se croit guéri apprend quelques semaines ou quelques mois mois plus tard avec stupeur que la maladie a réapparu de plus belle.

Bientôt, ce problème sera peut-être résolu grâce à une invention nanotechnologique développée par des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv. Il s’agit d’un mini-capteur intelligent qui met en fluorescence les contours exacts des tumeurs ainsi que des métastases, de sorte que les chirurgiens puissent savoir en temps réel et avec une grande précision où elles son situées puis s’ils ont retiré tout ce qu’il fallait. Ce capteur sera capable de différencier des cellules malades des cellules saines ce qui permettra de ne pas causer de dégâts à l’environnement sain des tumeurs, comme c’est souvent le cas et ainsi éviter de très désagréables surprises ultérieurement.

Cette invention israélienne permettra à l’avenir d’augmenter de manière significative le taux de guérison des cancers.

Ces recherches ont été effectuées par les étudiants en doctorat Rachel Blau, Yana Epstein et Ivgeny Fisravsky sous la direction du Prof. Ronit Satchi-Fainaro, directrice du Département de physiologie et pharmacologie de la Faculté de médecine au nom de Sackler de l’Université de Tel-Aviv.

Des essais concluant ont été effectués sur des souris de laboratoire auxquelles on avait inoculé des cellules cancéreuses développant des métastases envoyées vers le cerveau et les poumons. Elles ont ensuite été divisées en deux groupes: l’un qui a été opéré avec les outils traditionnels et l’autre auquel on a injecté ce nouveau nano-capteur. Les résultats ont été édifiants: les tumeurs des cent-vingt souris du premier groupe ont réapparu un plus tard avec des métastases et seules 40% d’entre elles ont survécu. En revanche, chez celles qui ont été opérées avec ce nouveau moyen, 80% ont guéri dans les trois mois qui ont suivi.

Prof. Satchi-Fainaro a indiqué que son laboratoire est actuellement en pourparlers avec un certain nombre d’entreprises pharmaceutiques dans le but de passer au stade des essais cliniques sur des êtres humains. Elle se dit convaincue que cette invention améliorera de manière significative la qualité des interventions chirurgicales  des ablations de tumeurs cancéreuses et multipliera les chances de guérison des malades.

Une excellente nouvelle  made in Israel pour l’humanité!

Les recherches ont été financées grâce à l’aide de l’Union européenne, du Fonds national de la Science, du ministère de la Science et de la Technologie ainsi que de l’Association de lutte contre le cancer.

Cette percée révolutionnaire a fait l’objet d’un article dans la revue Theranostics du mois de mai.

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