L’islamisation des terres conquises par les conquérants musulmans comportait deux phases:

David Duquesne L’islamisation des terres conquises par les conquérants musulmans comportait deux phases:

Le djihad guerrier, armé, très violent avec une barbarie inégalée ayant pour objectif de dissuader de se défendre.

Et ensuite la dhimma.

La dhimma consistait à faire travailler les peuples conquis au service des musulmans installés sur place.

Les musulmans étaient toujours minoritaires et ensuite organisaient des transferts de populations afin de faire profiter les leurs des bienfaits de la dhimmitude mais aussi de l’esclavage sur place de communautés non issues des « gens du livre».

La dhimma impose une fonction économique à long terme qui consiste à entretenir la communauté musulmane.

Dans cette matrice structurelle économique se développe un processus d’islamisation en réaction à la dureté de la condition de dhimmi.

L’islamisation complète ou quasi généralisée entraîne un appauvrissement de la société musulmane et oblige à la conquête et à la prédation d’autres terres non musulmanes.

Parfois certains leaders musulmans se font plus bienveillants afin de ménager raisonnablement leurs poules aux œufs d’or afin de ne pas les faire fuir ou les islamiser.

Mais l’objectif reste le même, asservir des populations d’infidèles juifs et chrétiens, et vivre de leurs productions.

Les conquêtes musulmanes s’accompagnaient toujours de la mise en confiance et en collaboration de notables locaux représentants leur communauté et chargés de faire plier cette communauté face aux injonctions des nouveaux maîtres.

Cela donna des juifs de cour au Maroc, mais aussi des princes chrétiens qui en dissidence se voyaient être aidés par d’opportunistes musulmans qui profitaient des divisions pour conquérir et inférioriser les populations chrétiennes.
Leurs anciens alliés et protégés chrétiens devenaient rapidement leurs obligés.
Des notables étaient désignés pour réceptionner les impôts à destination des musulmans.

Deux types d’impôts avaient cours.

La djiziah qui est l’impôt de capitation signifiant l’infériorité des non musulmans.

Le kharaj impôt foncier que l’État musulman propriétaire du sol par le djihad perçoit sur les populations vaincues qui gardent la jouissance de leurs terres comme tributaires et usufruitières.

En cas d’impossibilité de payer les taxes, des prélèvements en nature ou la mise en esclavage d’enfants retirés à leurs parents pouvaient avoir lieu.

Un autre impôt pouvait être subi.
Il s’agit de l’awarid.
Des percepteurs usaient arbitrairement de cette exigence et torturaient les petits notables ou chefs de communautés chrétiennes pour obtenir cet impôt.
Les tribus nomades et tous les rebelles et chefs de bandes qui gravitaient autour des conquérants arabes et constitués des populations flottantes, migrantes ou déplacées, dépourvues d’habitat et d’occupations professionnelles stables subvenaient à leurs besoins par le pillage et le rançonnement des dhimmis.
On faisait courir le risque d’un massacre général pour obtenir ces impôts.
Le mot awarid donnera le mot avanie.

Souvent les dhimmis étaient soumis au principe de responsabilité collective.

Si un dhimmi fautait, tous les autres dhimmis perdaient leur « protection », leurs biens étaient confisqués, assimilés au butin et soumis au quint.

Les protecteurs musulmans s’arrangeaient périodiquement pour organiser de faux témoignages pour légaliser le pillage collectif.

Quand, en banlieue, on lance une rumeur pour dédouaner un voyou et accabler ceux qui devraient être des dhimmis, l’objectif est aussi de pouvoir profiter du chaos d’une émeute pour organiser le pillage.