Georges Bensoussan, relaxé en appel: une décision historique | Europe, mon beau souci – Lexpress

 

 

Sujet : Georges Bensoussan, relaxé en appel: une décision historique | Europe, mon beau souci – Lexpress

 

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Georges Bensoussan relaxé en appel : une décision de justice historique

24/05/2018 à 22:49

Ce 24 mai 2018, la Cour d’appel de Paris a relaxé Georges Bensoussan, le grand historien de la Shoah et du sionisme, l’observateur clairvoyant des dérives les plus sombres de la société française, un intellectuel respecté en France et dans le reste du monde.

Encore aujourd’hui, je me demande comment dans la France du 21ème siècle, fière de son héritage et de la conquête des droits de l’homme et des libertés de parole et d’expression dont elle a été pionnière, un tel procès a pu avoir lieu. Depuis plus de deux ans, Georges Bensoussan est accusé des pires méfaits, voire  d’avoir insulté une communauté toute entière, par le CCIF, mais aussi par d’autres associations dont beaucoup ont été stupéfaits de constater qu’elles lui emboitaient le pas.  Quels méfaits ? Avoir déploré lors d’une émission radiophonique qui l’opposait au politologue Patrick Weil, cet antisémitisme virulent enseigné dès le plus jeune âge et qui conduit des familles entières à déserter certains quartiers, et même leur pays – la France – au motif qu’elles sont de confession juive ou que leur nom a une consonance juive, et que pour ce seul motif, elle ne sont absolument plus en sécurité.

Que reprochent à Georges Bensoussan les associations qui l’ont poursuivi de leur vindicte depuis des mois et des mois ? D’avoir tout simplement redit une vérité que d’autres depuis des lustres avaient déjà énoncée ; une vérité toute simple et pourtant si violente, et si gênante aussi pour un pays comme la France dont la démocratie se fonde sur les droits de l’homme universels.

Preuve que ce procès qui n’est pas digne de notre démocratie a été intenté pour des raisons bien éloignées du droit : comment expliquer autrement que les accusateurs déboutés annoncent déjà urbi et orbi vouloir se pourvoir en cassation alors que cet arrêt n’est pas encore publié !  La décision de relaxe a en effet été annoncée par la Cour, mais celle-ci doit encore en publier le texte in extenso avec ses motivations de droit qui seules pourraient fonder l’argumentation d’un pourvoi devant la Cour de cassation.

Décidément, la France est bien en danger ; aussi faut-il saluer nos juges qui ont encore une fois joué leur rôle de gardiens de la liberté individuelle, conformément à la mission que leur confie l’article 66 de la Constitution.

Noëlle Lenoir

 

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