Obama

Au cours de l’année 2016, le Président Obama a systématiquement contourné l’Etat de droit, manipulé la justice des Etats-Unis et corrompu le FBI pour assurer l’élection d’Hillary Clinton et la défaite de Donald Trump. Le scandale que révèle Amram Castellion dans cet article pourrait reléguer le Watergate dans un dessin animé pour enfants.

Le plus grand scandale politique de l’histoire américaine ? (012901/18) [Analyse] Par Amram Castellion © Metula News Agency

Si l’on demande aux Français ce que fut le plus grand scandale politique de l’histoire américaine, la réponse la plus fréquente sera, de loin, l’affaire du Watergate – ce bâtiment qui abritait le siège du Parti Démocrate et que le Président Nixon fit espionner en 1972, avant de faire détruire une partie des enregistrements lorsque l’affaire fut connue. L’affaire du Watergate conduisit en 1974 à la démission de Nixon, qui ne dut d’échapper à un procès que parce que son successeur, Gerald Ford, lui fit profiter de la grâce présidentielle.

D’ici quelques semaines ou quelques mois – et presque certainement avant les élections législatives de novembre prochain – la réponse à cette question va changer. Un scandale plus important que le Watergate est en train d’émerger. Là encore, un président – Barack Obama – est impliqué.

Le scandale – que l’on peut appeler, à titre provisoire, l’Obamagate – peut se résumer ainsi. Au cours de l’année 2016, le Président Obama a systématiquement contourné l’Etat de droit pour assurer l’élection d’Hillary Clinton et la défaite de Donald Trump. Il a, d’une part, fait pression sur le FBI pour qu’une enquête visant Hillary Clinton ne conduise pas à sa mise en accusation ; et d’autre part, il a fait mettre sous écoute la campagne Trump sur la base de documents forgés. La preuve formelle de son implication manque, ce qui pourrait lui éviter des conséquences judiciaires ; mais tous les éléments logiques démontrent qu’il est au centre de l’affaire.

La première partie de l’affaire implique des pressions pour empêcher que l’enquête du FBI sur le serveur privé d’Hillary Clinton, installé dans sa maison de Chappaqua dans l’Etat de New York, et par lequel elle avait illégalement envoyé des messages “secret défense”, aboutisse à une mise en accusation de la candidate.

En témoignent les échanges de messages, désormais déclassifiés, entre l’enquêteur du FBI chargé de l’affaire, Peter Strzok, et sa compagne, elle aussi juriste au FBI, Lisa Page. Les deux tourtereaux, qui ne parvenaient pas bien à éviter de mentionner leur vie professionnelle dans les dizaines de messages qu’ils s’envoyaient quotidiennement, ont révélé bien des choses sur l’atmosphère de l’enquête.

Le 25 janvier 2016, Lisa Page écrit ainsi à son amant qu’il ne fallait pas que le FBI soit trop dur avec Clinton : “Elle pourrait être notre prochain président. Il ne faut pas arriver dans un esprit de confrontation”. Strzok répond qu’il est d’accord et qu’il en a parlé à “Bill” (personnage non identifié mais qui pourrait être Bill Priestap, le patron du contre-espionnage au FBI).

A de nombreuses reprises, les deux fonctionnaires expriment leur mépris de Trump et leur volonté de voir élire celle-là même sur laquelle Strzok est chargé d’enquêter. Le 3 mai 2016 : “Oh mon Dieu [Trump] est un idiot” (Strzok). Le 27 juillet : “Il faut qu’elle gagne maintenant” (Page). Et ce ne sont là que deux exemples parmi des centaines.

Jusque-là, rien d’autre qu’un manque de professionnalisme de la part des enquêteurs. Mais le 3 mai, jour où Trump devient le candidat Républicain suite au retrait de Ted Cruz, Strzok écrit : “Maintenant, la pression pour clore rapidement MYE [le nom de code de l’enquête Clinton] va commencer vraiment”. Et, de fait, dans les semaines qui suivent, Strzok allait personnellement réécrire les premières conclusions de l’enquête pour en retirer des termes qui auraient pu avoir une connotation pénale, remplaçant “négligence” par “extrême inattention”.

Mais de qui venait la “pression” mentionnée par Strzok ? Inévitablement du patron du FBI, James Comey, qui rapportait lui-même au président Obama. Il est peu probable, vu l’extrême sensibilité politique de l’affaire, que Comey ait agi sans s’être, au moins, enquis des conclusions que le patron voulait voir appliquées à l’enquête.

Il y a encore plus troublant. Le 1er juillet 2016, l’Attorney General (ministre de la Justice), Loretta Lynch, qui avait le pouvoir de décider d’une mise en examen d’Hillary Clinton (le FBI ne pouvait que faire une proposition), est rattrapée par un scandale : Lynch a pris un avion privé avec l’ancien président Bill Clinton au beau milieu de l’enquête sur son épouse. Personne ne croit un instant que ces deux grands Démocrates n’aient parlé, comme ils le prétendent, que “des petits-enfants”. Pour contrecarrer cette mauvaise presse, Lynch annonce qu’elle n’utilisera pas son pouvoir discrétionnaire et suivra les recommandations du FBI pour savoir s’il faut ou non mettre la candidate en accusation. Strzok écrit immédiatement à sa dulcinée, sur un ton moqueur : “C’est un vrai modèle de courage puisqu’elle sait qu’aucune inculpation ne sera proposée”.

Comment Lynch pouvait-elle savoir une chose pareille ? L’enquête n’était pas terminée. Hillary Clinton n’avait pas même encore été entendue : elle le fut en juillet par Peter Strzok, seul et sans enregistrement, contrairement à une pratique constante. Certains des faits déjà connus étaient évidemment pénalement répréhensibles : la détention privée d’informations classifiées, qui était déjà établie sans l’ombre d’un doute, est passible de nombreuses années de prison. Strzok, d’un niveau hiérarchique très inférieur à Lynch, ne la connaissait pas et ne pouvait pas lui avoir parlé. En revanche, Lynch faisait partie du premier cercle des proches du président Obama.

La seule explication possible de la remarque de Strzok est que toute l’enquête du FBI se faisait en connaissance de cause, dans le cadre d’une pression politique qui conduisait sa conclusion à être connue d’avance de tous les participants. Et cela n’était possible, dans le cadre institutionnel américain, que si cette pression politique venait du président lui-même.

La raison en est facile à deviner (mais pas à prouver). Le FBI a reconnu, le 22 septembre 2016, donc avant l’élection, que le président Obama avait communiqué par mail, sous un pseudonyme, avec Hillary Clinton sur son serveur privé. Au moment même où Strzok se moque de l’annonce par Lynch qu’elle s’en remettra à la conviction du FBI quant à une mise en accusation de la candidate, le chef de Strzok, James Comey, directeur du FBI, était en train de réviser un rapport qui mentionnait ces échanges entre la candidate et le président : ce rapport [1], non publié à l’époque, est disponible sur le Net ; le rapport définitif, publié le 5 juillet, ne fait aucune mention de ces échanges.

L’implication du président dans ce qu’il faut bien considérer être une activité criminelle de la candidate n’était pas forcément consciente. Il pouvait ne pas savoir que Clinton utilisait ce serveur pour transmettre des informations classifiées. Nous ne connaissons pas la teneur des échanges entre la candidate et le président. Mais si Hillary Clinton avait été mise en examen sur l’affaire du serveur, les échanges seraient devenus publics. Or Obama, ne pouvant accepter cette perspective, avait une inclination suffisante – indépendamment même de sa volonté, de voir Clinton parvenir à la présidence – pour faire étouffer l’affaire.

L’autre volet de l’Obamagate est résumé dans une note de 4 pages rédigée par le président de la Commission du Renseignement de la Chambre des Représentants, le député Devin Nunes. Les assistants de Nunes ont eu accès, pour rédiger cette note, à des milliers de pages de documents originaux du FBI, dont le degré de confidentialité est tel qu’il rend même la note de synthèse inaccessible au public. Mais tous les membres de la Commission du Renseignement, Démocrates comme Républicains, l’ont désormais lue – et certains, par leurs commentaires publics, ont déjà donné de bonnes indications de ce qu’elle contient. Il est inévitable qu’elle finisse par fuiter. Et si elle ne fuite pas, le Président Trump, qui a le droit de déclassifier n’importe quel document à sa discrétion, en déclassifiera probablement l’essentiel dans les mois qui précèderont l’élection.

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Note :
Le rapport qui mentionnait ces échanges entre la candidate et le président
https://www.scribd.com/document/322851482/Hillary-Clinton-FBI-302-V2-6

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